tamas champignons

Cultivez des champignons !

Tout Se Transforme – RÉVOLUTION MYCOLOGIQUE E2

Avec Myco Révolution, je pars à la rencontre de passionés des champignons.

Dans ce deuxième épisode, je rencontre Leto. Un cultivateur de champignons à Cagnes-sur-Mer. Il cultive des pleurotes et hydnes hérissons dans un sous sol aménagé. Dans la première partie de l’interview, Leto me parle de son parcours et de sa vision de la myciculture. Avant de me faire visiter sa champignonnière.

Myco Révolution est à retrouver en podcast, sur YouTube et en transcription texte juste en dessous.

Où retrouver cette épisode ?

Deezer / Apple Podcast / Amazon Music

Transcription texte

Florent (00:00)
Salut, c’est Florent sur TAMAS Champignons. Je viens de finir le montage d’une nouvelle interview pour mon podcast, Myco Révolution, que vous allez pouvoir retrouver aussi en vidéo sur la chaîne YouTube TAMAS Champignons. Cette fois, je suis allé à la rencontre de Leto de Tout Se Transforme, une petite champignonnière à Cagnes-sur-Mer, près de Nice. Il cultive des champignons dans un sous-sol. Il fait tout le travail de A à Z, du mycélium jusqu’au substrat. C’était vraiment cool de pouvoir le rencontrer, de discuter avec lui de son parcours et de ses objectifs. Je vais vous laisser regarder tout ça et puis je vous retrouve à la fin.

Florent (00:45)
On peut commencer par discuter de… Je vais dire ce que je sais de toi comme ça. Je ne sais pas grand-chose. On a discuté par message, un tout petit peu. Mais du coup, tu es installé à Keung Sur Mer. Tout à fait. Dans un petit espace qu’on ira visiter après. Tu fais ton substrat toi-même ?

Leto (01:13)
Oui et depuis peu, mon mycélium.

Florent (01:15)
Du coup, tu as un autre boulot à côté. Ça, tu me l’as dit l’autre jour.

Leto (01:25)
Je bosse à Décath. Je vends des skis l’hiver.

Florent (01:30)
J’ai un pote qui bossait là-bas. Il me disait que le management était sympa.

Leto (01:37)
Ça va, franchement, il y a pire que ça.

Florent (01:38)
Comme entreprise, c’est plutôt cool.

Leto (01:41)
Et puis, pour le coup, je ne suis pas né en sportif, mais mon truc, c’est le ski. Donc, le bonheur. Je vend des skis, je me régale.

Florent (01:45)
Trop bien. En plus, j’ai vu les montagnes en arrivant. Ça fait trop bizarre de voir les montagnes et la mer en même temps.

Leto (01:55)
D’Antibes, il y a la plus belle vue du monde. C’est la mer et les montagnes derrière. Exactement.

Florent (01:59)
Et du coup, tu as commencé à faire des champis il y a combien de temps ?

Leto (02:05)
J’ai commencé… Les premiers que j’ai lancés, c’était printemps 2023. Donc quand la cave était encore en état délabré, il y avait juste à la place du labo, j’avais une petite tente hydroponique et j’ai commencé avec des blocs prêts à fructifier. J’ai fait ça pendant deux, trois mois, histoire de voir déjà si je mets bien ça, s’il y avait un marché aussi.

Florent (02:28)
C’est exactement comme ça qu’il faut faire. Il faut tester avec des blocs.

Leto (02:31)
Là, vraiment, ils étaient magnifiques, très contents. Après, ça en est suivi six, sept mois de travaux, je crois, à peu près, pour remettre tout en état. Et après, dans cette configuration-là, j’ai commencé décembre 2023.

Florent (02:53)
Ok. Décembre 2023, ça fait un an et demi. Non, Non, ça fait six mois. C’est ça. Ça fait six mois, oui. Oui, tu as rénové. Du coup, on est dans une cave en sous-sol, dans un bâtiment de Cagnes. Tu as rénové, ça a duré…

Leto (03:10)
Ça a duré deux fois plus longtemps que ce que j’avais prévu.Franchement, c’est cool. Je suis content du résultat. En tout cas, c’est assez sain pour cultiver des champignons.

Florent (03:33)
Et ton objectif, c’est d’en faire un métier ou un métier à mi-temps ou en plus de ton boulot ?

Leto (03:41)
Non, le but est quand même à terme de finir à faire que ça. Là, Décathlon, c’est très alimentaire. Bien que j’aime ça, mais ça reste très alimentaire. Donc oui, faire des champignons. Et comme je disais il y a quelques minutes, moi, le côté fabriquer toutes les machines qui vont avec me plaît vachement. Donc Que ce soit fabriquer des stérilisateurs, fabriquer le baggeur, tout ça. J’aimerais bien, pas bifurquer totalement, mais qu’il y ait une partie de mon activité qui soit vachement faite là-dessus aussi.

Florent (04:14)
Sur fabriquer ce matériel-là et le revendre ?

Leto (04:16)
C’est ça, oui, tout à fait.

Florent (04:16)
De toute façon, je pense que c’est amené en France à se développer dans ce sens-là, parce qu’on est de plus en plus à vouloir faire notre substrat nous-mêmes. Et puis, les gens qui font leur substrat, souvent, on a un point commun qu’on aime faire des choses différentes. Parce que forcément, il faut tester, il faut aimer un peu l’agriculture, il faut aimer un peu l’ingénierie, enfin, le bricolage, fabriquer des trucs et un peu le côté scientifique. Ça, c’est un point commun qu’on a tous et c’est en train de se développer. C’est ça.

Leto (04:56)
Si on prend un peu les marchés qui sont déjà développés, genre les États-Unis, on voit bien qu’il y a des gros producteurs de champignons. Et puis après, il y a ceux qui sont allés dans les petites niches, donc soit faire du mycélium, soit même faire de la culture liquide, soit justement ce côté machine. Moi, je sais que vendre du mycélium, de la culture liquide, pourquoi pas ? Je pense que je n’ai pas le matos et l’endroit pour faire un truc vraiment propre à ce niveau-là.

Florent (05:19)
Ça pourrait, mais du coup, il faudrait prendre tout l’espace juste pour ça.

Leto (05:23)
Alors que pour faire les machines, si je me dis qu’au-dessus, je le transforme un petit peu en atelier, là, il y a quelque chose à faire. Et ce côté bidouille, électronique, tout ça, qui serait plus de la bidouille puisque ce serait un peu plus professionnel, ça me fait vachement kiffer.

Florent (05:39)
Le marché du champignon, il est en développement, bien sûr. Il y a le marché alimentaire, mais qui est un peu plus… C’est un peu plus difficile d’après moi, parce que justement, il y a cette concurrence des champignons fabriquées, qui sont fait pousser sur ce substrat qui n’est pas artisanal, on va dire. C’est comme ça que je l’appelle, moi, pour essayer de faire la différence.

Leto (06:07)
C’est là aussi où il faut essayer de se démarquer lui-même en restant là-dessus, en faisant des espèces un peu plus spécifiques.

Florent (06:11)
Des espèces que les autres ne peuvent pas faire pousser et viser des restaurants qui comprendront la démarche.

Leto (06:17)
C’est pour ça qu’au final, sur mon logo, j’ai mis un shiitake, mais je ne suis pas sûr d’en faire avant quelques 30. Parce que je me rends compte, vu que je n’ai pas beaucoup de place- Ça, c’est un gros problème, le shiitake, c’est que- Ça prend de la place.

Florent (06:27)
Ça prend de la place du temps et c’est censé être pas très cher.

Leto (06:32)
Il y a des gens qui peuvent le faire pour ne pas le faire.

Florent (06:33)
Pour rien du tout. Et du coup, le prix est très bas comparé à la difficulté du champignon. J’ai exactement la même réflexion. Je n’en ai plus chez moi. Là, j’en ai relancé un peu, mais c’est vraiment limite pour ma consommation C’est ça, avec le ticket. Et puis, si j’ai deux, trois kilos en trop, je les vendrai sur le marché ou à un resto. Mais oui, clairement, le shiitakai, ça, si tu veux faire ton substrat de shiitakai et le vendre à un prix raisonnable, il faut vraiment beaucoup d’espace. Il y a des espèces qui sont beaucoup plus intéressantes. La pleurote reste quand même un truc vachement intéressant financièrement parce que…

Leto (07:11)
Là, au-delà, chez que pleurote, avec toutes les sous-variétés qui sortent, on peut y aller.

Florent (07:17)
D’ailleurs, c’est quoi comme variétés de pleurote ? Qu’est-ce que tu as testé ?

Leto (07:20)
Là, actuellement, il y a pleurote grise Florida, donc il y a un petit peu plus petits chapeaux que la…

Florent (07:26)
C’est celle qui résiste bien à la chaleur.

Leto (07:27)
Tout à fait, oui.

Florent (07:28)
Oui, ce n’est pas mal.

Leto (07:29)
Donc, il m’a fait quelques mutants, là. Je ne sais pas si elle résiste à tout.

Florent (07:33)
Je ne sais pas si c’est elle, forcément. C’est ça.

Leto (07:35)
Donc, Florida, pleurote blanche, qui est parfois appelée Pleurote de l’orme. Pleurote jaune. Je crois que c’est une autre espèce. La vraie Pleurote de l’orme est une autre espèce. Mais il y a cette petite confusion. Pleurote jaune, Black Pearl et les inérissons.

Florent (07:51)
Pour l’instant, c’est ceux-là. Ça, c’est cool. Hérisson, c’est facile à cultiver.

Leto (07:56)
Franchement, c’est ceux qui m’ont mis le moins de galère depuis le Ils peuvent être un peu sensibles en frutification, je trouve, mais ça va.

Florent (08:05)
Et franchement, ils ne prennent pas trop de temps et ils ont de la valeur ajoutée. Parce qu’on ne les trouve pas. Du coup, on peut les vendre un peu plus cher. C’est accepté. Tout à fait.

Leto (08:15)
Plus cher et même à des personnes qui n’achèteraient jamais des pleurotes parce que les champignons, on ne les a même pas plus que ça. Sur ça, oui, il y en a.

Florent (08:23)
Vraiment, c’est très marrant, ce champignon, parce que des gens qui soit n’aiment pas les champignons, beaucoup les enfants aussi.

Leto (08:29)
Ils aiment bien la texture. Avec ça, j’ai testé tous les substituts de viande possible. Suivant la marinade, ça devient du poulet, ça devient du porc. C’est assez fou. En goûtant à l’aveugle, difficile de se dire que c’était un champignon à la base.

Florent (08:44)
Surtout, moi, quand tu le fais bien pané, là, clairement, tu n’y vois que du feu.

Leto (08:51)
Mais franchement, à produire, pour moi, c’était le plus simple. Il ne m’a jamais mis en galère. Alors que le rod, je disais, il y a des fois en incubation, ils ne sortent pas exactement comme il faut. En fructification, ils me font un peu plus soit bactérien, soit… Dès qu’il y a un peu trop de CO₂, ils vont sortir bizarrement. Les lions, je n’ai aucun problème. C’est top. Ils aiment bien qu’il y a une surmer, peut-être.

Florent (09:12)
Tant mieux. Ils aiment bien plutôt les trucs chauds. Moi, quand ça refroidit, ça diminue en taille comme ça. Ça fait des plus en plus petits.

Leto (09:22)
Ça descend à combien chez toi en hiver ?

Florent (09:23)
En hiver, je descends en dessous de 10. C’est pour ça que je ne veux pas chauffer parce que ça trop cher. Mais c’est pour ça que je prends une pause en hiver. Pendant les mois les plus froids, souvent février, je fais une pause parce que c’est trop froid, ce n’est pas assez rentable de cultiver à ce moment-là. Tout est plus long et ça donne des plus petites graves, tout est concentré, donc ce n’est pas très intéressant. Mais ça pousse quand même. Mais bon, c’est mieux quand c’est autour de 15, toujours.

Leto (09:56)
15, c’est top. Ça risque d’être le contraire ici. Je n’ai pas encore fait un été complet avec cette chambre-là, mais il y a des chances que moi, ce soit plutôt en plein été.

Florent (10:04)
Oui. Après, tu as des espèces qui résistent bien aux chaleurs, mais ça dépend quelle chaleur. C’est ça.

Leto (10:08)
L’été dernier, j’étais juste dans la petite chambre-là, donc il y avait très peu de ventilation. Parce que là, avec l’extracteur, ça tire quand même pas mal d’air. En plein été, j’étais à 25, 26. Donc à voir si là, avec l’air que ça tire, ça risque pas de monter un peu plus haut, ce qui pourrait être un petit peu trop…

Florent (10:26)
Oui, après 30, c’est un peu limite, c’est sûr. Mais si tu fais que de la pleurote rose, après tu pourras. Mais il faut arriver à vendre que de la pleurote rose qui ne conserve pas trop. C’est ça. Tout ça et qui a un goût original. Visuellement, c’est magnifique.

Leto (10:41)
L’été dernier, dans les blocs que j’avais pris tout fait, c’est vrai qu’au bout de trois jours, au frigo, elles n’ont plus la même tête.

Florent (10:48)
Non, il faut vraiment les vendre rapidement, c’est délicat. Ça, c’est un facteur à prendre en compte quand tu essaies de vendre. Parce que moi, les champignons, j’essaie de les vendre dans les trois, quatre jours, mais ça m’arrive que je les vende une semaine après. Il faut que Ça, encore. Il faut que ça se conserve une semaine, sinon c’est compliqué. Les pleurotes roses, j’en fais une petite quantité. Oui, vraiment.

Leto (11:06)
Les lions, ça, pour ça, pareil. Une semaine au frigo, ils n’ont pas bougé d’un Ça dépend. Les pleurotes, ça dépend.

Florent (11:17)
Oui, c’est vrai que ça tient bien. Tu mets dans ce frigo, là. Pour l’instant, oui. Mais c’est bien. Moi, j’ai des congélos que j’ai transformés en frigo.

Leto (11:25)
Au début, je voulais mettre les tables frigo, mais Ça ne passe pas par l’entrée.

Florent (11:31)
Oui, tu pourras peut-être passer une arme en réfrigéré, mais une porte, pas deux portes. C’est ça.

Leto (11:41)
Cet escalier, c’est un des trucs qui me ferait un peu parce que Je voulais mon stérisateur, je voulais passer à un peu plus gros pour faire un peu plus de sacs par semaine. J’avais vu deux vidéos sur les caisses-palettes, ça ne passe pas. Il manque trois centimètres.

Florent (11:53)
Oui, ça ne passe pas. Dommage. La caisse-palette, ce n’est pas mal, mais…

Leto (11:57)
Oui, ce n’est pas mal du tout. Je me suis dit pareil, il y a un vieux congélateur, il y a des trucs de 500 litres qui pourraient le faire. Pareil, il manque 3 centimètres, ça ne passe pas. Et en fait, il n’y a pas d’accès. Ça ne me dit rien. Donc, il va falloir que je trouve autre chose.

Florent (12:08)
Oui, il faudra. Déjà, les barils, ça marche.

Leto (12:10)
C’est le top.

Florent (12:11)
De toute façon, il y a plein de trucs qui marchent. Il n’y a pas vraiment de meilleures solutions.

Leto (12:15)
Non, c’est juste que pour trouver un gros contenant, parce que là, celui-ci fait 300 litres, je crois, peut-être 350. Pareil, si je veux un baril plus gros, il ne passe plus. Donc, je passerais à deux et je ferais deux cycles par semaine.

Florent (12:30)
Oui, ça se fait deux cycles. Moi, je préfère tout faire d’un coup, mais…

Leto (12:33)
Ça m’arrangerait, mais là…

Florent (12:36)
Surtout avec un système électrique, tu le mets sur le timer. Oui, carrément. Et tu ne t’en occupes pas, parce que si tu es sur du gaz, tu t’es bien aussi, il faut le surveiller.

Leto (12:46)
Non, là, c’est tout électrique, ça me va très bien.

Florent (12:49)
Il vaut mieux là où tu allumes pas du tout.

Leto (12:50)
Je vais éviter de me mettre des bâtons dans les roues.

Florent (12:58)
Comment ça t’es venu de t’intéresser aux champignons ?

Leto (13:02)
De base…

Florent (13:04)
Est-ce que tu avais un intérêt avant ?

Leto (13:06)
Au début, ce n’était pas un métier, mais on m’avait offert les petites boîtes à faire à la maison. C’est comme ça que j’ai découvert la première fois de faire pousser les champignons. Sinon, c’est quand j’ai fini mes études, mon master, mon mémoire, c’était plutôt sur les biodéchets, donc comment gérer tous les déchets organiques. J’avais vu qu’il y avait la loi qui passait cette année, qui obligeait un petit peu tout le monde, qui obligeait les villes à proposer soit des composteurs, soit ce genre de choses. Donc, il y avait un marché sur le truc des biodéchets. Et en avançant dans mon mémoire, en partant de compost, je me suis rendu compte que c’était plus compliqué à mettre en place. Mais dans ces matières, il y a le mar de café. Il y a des mecs avec le mar de café qui arrivent à faire des champignons. Là, de là à l’âge, mais attends, en fait, ici, là, sur la Côte d’Azur, il n’y a personne qui fait ça quasiment. Il y a beaucoup de restaurants, donc il y a peut-être quelque chose à jouer et ça va comme ça.

Florent (13:55)
C’est un peu vrai partout. Il n’y a pas 10 000 cultivateurs encore partout. Et en fait, souvent, ce qui se crée, c’est des petites exploitations. Ça prend bien sûr une petite partie du marché, mais tu peux en avoir… Il y a encore beaucoup de croissance pour le marché pour le moment. C’est top. Dans le sud, justement, j’ai cherché un peu qui y avait. Je vais aller voir à Marseille demain. Il y a une champignonnière, il y a la cerre du Plan aussi qui font des trucs. Je n’ai pas de rendez-vous avec le site.

Leto (14:32)
Moi, je sais que là, dans le 06, il y a un collègue qui est à Es. Il y avait quelqu’un qui était à Colomar, dans l’arrière pays Niçois. Je crois qu’il a arrêté.

Florent (14:42)
Il a fermé ?

Leto (14:43)
Il change d’activité, je crois. Toujours dans le champignon, mais un truc un petit peu différent.

Florent (14:47)
Je ne sais plus exactement. Il faudrait que je l’appelle parce que moi, j’ai fait un stage chez lui. Ok. Il y a longtemps, au moins deux ans, quand j’étais en formation agricole. Sur Internet, j’ai vu qu’il n’y avait plus trop de publications. Non.

Leto (15:01)
Au tout début, quand j’ai commencé, je l’avais eu au téléphone et lui, il arrêtait à ce moment-là, justement.

Florent (15:07)
Je lui passerai un coup de fil pour voir ce qu’il devient.

Leto (15:11)
C’est vrai qu’il y a ce truc aussi de je suis très potager, tout ça. Si je pouvais planter des tomates et en vivre, je pense que je le ferais, mais malheureusement, c’est quand même des cultures où c’est plus compliqué. L’avantage de l’agriculture, c’est quand même assez niche, donc c’est totalement différent de l’agriculture conventionnelle, mais il y a ce on fait pousser des choses et on peut en vivre des savants derrière.

Florent (15:33)
Et tu es un peu moins sujet au changement climatique. Tu as quand même les chaleurs de l’été qui vont t’embêter et tout, mais c’est plus résilient, je trouve, que des cultures d’extérieur.

Leto (15:43)
Je suis à ça. Je trouve moins problématique aussi pour aller vendre à des restaurateurs. Parce qu’arriver avec une cachette de champignons, aller voir des restaurateurs, ça le fait. Ils ont des étoiles dans les yeux, ça marche. Arrivé avec une cagette de tomates, plus compliqué.

Florent (15:57)
Il faut vraiment de la qualité ou du prix, ou des trucs spéciaux. C’est ça.

Leto (16:02)
Ce qui est, je trouve, plus facile à atteindre avec des champignons étant déjà un petit marché un peu plus niche. Et aussi un marché en développement. C’est-à-dire que les légumes, être maraîcher, ça existe depuis des années, c’est déjà en place. Tu te bats déjà contre des gens qui sont déjà là. Champignon, c’est un peu le Far West.

Florent (16:23)
Oui, vraiment. En France, il y avait le champignon de Paris dans les années 90, puis ça a bougé en Pologne. Maintenant, il reste des champignonnières de champi de Paris, mais plus dans la Loire, près de Saumur. Sinon, il n’y a plus grand-chose. Tout a été remplacé par de la production sur substrat, ce qui est un peu dommage niveau production locale. Parce que ce n’est pas très local. C’est un autre débat. Ce n’est peut-être pas le sujet de la vidéo. C’était quoi ton master ?

Leto (17:04)
C’était un master d’école de commerce. J’ai fait un programme grande école à Strasbourg. J’étais censé finir ma dernière année au Vietnam, en échange pour avoir un MBA de là-bas et mon master, donc double diplôme. Le COVID est arrivé cette année-là, donc j’ai eu un super MBA en cours en ligne. C’est là sur le papier, mais voilà. Malheureusement, oui, petite… Oui, dommage. Je l’ai encore un peu là quand même.

Florent (17:29)
Oui, on a tous eu des petits trucs comme ça. Ça s’est arrêté d’un coup. C’est ça. Mais bon, ça t’a peut-être permis d’aller vers ce projet.

Leto (17:39)
Plus clairement, je ne regrette pas. Je suis assez critique sur l’école de commerce dans le sens où si tu ne veux pas faire un métier qui est vraiment à fond dans la finance, dans certains trucs, je trouve ça un petit peu bateau. Je vois sur mes six ans d’études, du début de l’IUT à la fin de l’école, c’est un petit peu la même chose. Après, il y quand même plein d’avantages. Ça t’ouvre, ça te rend compte que tu peux aussi faire autre chose. Mais je n’étais pas du tout parti sur un truc de champignon à la meule. En rentrant en école, c’était taf de manager dans un grand groupe. Et en nt, je me dis: En fait, ce n’est peut-être pas ça la vie que je veux mener.

Florent (18:19)
Ok, mais direct. On n’aime pas tester autre chose. C’était direct. Non, peut-être je veux faire un métier qui ait un peu plus de sens.

Leto (18:28)
C’est exactement ça.

Florent (18:29)
Trouver dans le sens où on veut. Ok, trop cool. Et le champignon parce que c’est plus résilient comme culture. Tu aurais pu faire du maraîchage. Comme je dis, je pense que… Si ça s’était posé à toi. Je ne sais pas.

Leto (18:46)
Je pense qu’il y a quand même ce côté dans le champignon où j’ai vachement besoin d’avoir une semaine un peu différente, bien qu’on répète. Il y a des moments, je vais faire du substrat, il y a des moments, je suis au labo, Il y a ce côté commerces, aller voir les restaurateurs. J’aime bien qu’il y ait un petit peu ces différentes activités en une plutôt que juste être sur: tu plantes tes légumes et tu les récoltes. Ce côté un peu bizarre de la culture de champignon, tu mets la blouse, le petit masque, j’aime bien.

Florent (19:23)
Oui, clairement. En plus, moi, c’est pareil. Dans mon labo, je suis tranquille, j’écoute de la musique, je fais mes trucs J’ai la chance, les voisins qui sont suisses, ils sont pas là souvent.

Leto (19:33)
Moi, j’aime bien bosser le soir, donc c’est 22h00, musique à balle. Ça, franchement, je suis plus du soir. Je suis rarement à la champignonnière à 7h00 le matin.

Florent (19:47)
Moi, ça va. Moi, je suis plus juste la journée. Journée, 9, 17 heures comme un salarié qui va travailler. Et j’avais une question C’est ça qui m’était venue, mais j’ai oublié. Mais ce n’est pas grave, ça me reviendra. On va bientôt, je pense, aller faire un tour de toute ton installation. Donc, tu as une partie incubation, une partie C’est ça, on va dire la partie…

Leto (20:16)
Pour faire le substrat, une bétonnière.

Florent (20:18)
Et puis, on parlera plus de tes méthodes dans les faits. On a parlé de ton parcours, tout ça. Et on va voir en pratique.

Leto (20:29)
Très bien.

Florent (20:29)
Comment ça se passe C’est parti. On peut aller voir ton…

Leto (20:33)
La première étape du processus qui va se passer là. C’est là où je stocke mon substrat qui… D’ailleurs, il faut que j’en rachète très bientôt. Là, on commence à être un peu vide. C’est là où je vais faire mes mélanges avant de les mettre en sac. Donc, soit à bétonnière, soit à la main. Ça dépend des fois. Et après, j’ai ce petit gadget-là. Les mains pour remplir. Et puis voilà, un sac en dessous et c’est parti avec la balance.

Florent (21:02)
Simple à fabriquer. Oui.

Leto (21:03)
Et puis là, je peux le faire un petit peu mieux fini, mais là, c’était vraiment le premier prototype. Mais vu qu’il marche, il n’a pas bougé.

Florent (21:10)
Je devrais m’en faire un parce que moi, j’en ai juste partout.

Leto (21:12)
Ça, pour le coup, c’est vrai que ça a vide pas mal. Il y en a quand même partout à la fin, mais on va dire moitié moins. Et surtout en plus, les granulés, ça va, mais le son de blé, là, en poudre, c’est vraiment, il y en a partout. Donc, voilà pour la première étape. Après, une fois que les sacs sont faits, on On va avoir de ce côté dans le stérilisateur.

Florent (21:35)
Oui.

Leto (21:36)
Donc, stérilisateur, pareil, tout fait main. Donc, c’est une cuve qui fait 350 litres, je crois, et je peux rentrer au max 30 sacs dedans, actuellement.

Florent (21:47)
Ok.

Leto (21:48)
À savoir que, généralement, j’en mets plutôt 25 parce que 30, ils sont vraiment compactés. Ça met deux heures. Deux heures, j’abuse, mais… Non, je n’abuse pas, je le minimise, si ce n’est six heures de plus. Et pour les sortir à la fin, c’est impossible. Pour l’instant, sur une base de 25 sacs avec le petit contrôleur, tout ça. Je les mets pour avoir 90, il reste 15 heures dedans. Donc, généralement, je l’allume un soir et le lendemain, c’est prêt.

Florent (22:13)
15 heures ? Oui. Ok. Ça me semble le temps que ça prend. Et ça, tu as pris le niveau supérieur du mien. J’ai le même, mais avec moins de…

Leto (22:28)
Oui, il est censé avoir deux… Je sais pas, j’ai mis la deuxième et il a deux sondes. Il y a deux sondes. En fait, généralement, je mettais une sonde dans un sac et l’autre juste dans le baril, parce que je me suis rendu compte qu’elle n’était pas bien calibrée de base à mon PID ou le capteur, je ne sais pas, mais j’avais 7 degrés de différence. Donc, quand je pensais être à 90, en fait, je n’étais qu’à 83. Donc, ce n’était pas le top. Au moins avec ça, je sais que là, c’est sûr, je suis à la bonne température. Donc Après stérilisation pendant 15 heures, généralement, il reste une journée pour refroidir et après, ça part au labo.

Florent (23:06)
Donc le labo, c’est ça qui refroidit. D’ailleurs, tu les laisses refroidir dedans ?

Leto (23:11)
Je les laisse généralement une journée dedans et ensuite, quand je les sors, ils doivent être entre 30 et 40 degrés et là, ils finissent de refroidir devant le flux luminaire. Ou même des fois sur l’étagère, si je fais du grain ou quoi entre temps, ça va dépendre des fois. Mais je n’ai jamais eu trop de problèmes de les sortir à cette température et de les laisser dans le labo pour l’instant. Pas de contamination à cause de ça. Donc, une fois refroidi, c’est parti. C’est là où on inocule tout ça avec le mycélium qui est là. Généralement, c’est un bocal pour quatre ou cinq sacs. Je dois être à entre 2 et 3% de mycélium pour un sac. Là aussi, il y a toutes mes petites pétries. Certaines très jolies, certaines très moches. C’est des tests sur de la morille. Qui n’ont vraiment pas une belle tête.

Florent (24:01)
Mais apparemment, c’est normal.

Leto (24:04)
Ce n’est pas censé être beau du mycélium de morille, contrairement à du Lines main, où un peu de condensation. Là, on est censé être tout blanc et là-bas, on est censé être grisâtre. C’est normal.

Florent (24:18)
La condensation, c’est dur d’éviter.

Leto (24:21)
En plus, vu que cette partie-là, la température n’est pas contrôlée, j’ai des changements de température. Pour l’instant, ça va. Il Il ne se portent pas trop bien, que ce soit l’épétri ou le mycélium. Même si normalement, c’est entre 21 et 24, la température parfaite, je dois être entre 18 et 20. Je n’ai pas trop de problème. Peut-être que je perds deux, trois jours de temps. Ça va. Sinon, là-dedans, qu’est-ce qu’on a d’abord ? Tout mon petit matériel de cuisine, on va dire, avec le Presto, donc pour stériliser mon vin.

Florent (24:53)
Ça fonctionne bien, ça ?

Leto (24:54)
Ça marche nickel.

Florent (24:54)
Pour ne pouvez pas acheter…

Leto (24:56)
Non, ça marche nickel. 1 h 30 sacs à l’intérieur.

Florent (25:03)
Et c’est 20 litres ?

Leto (25:07)
C’est 23,4, ils appellent ça, les unités américaines, là. Mais je peux rentrer cinq bocaux comme ça dedans, ce qui fait pile ce que j’ai besoin à chaque fois par batch. C’est-à-dire que vu que je fais 25 sacs, j’en mets un bocal par cinq sacs, je suis nickel. Et puis, vu qu’après, c’est 1 h 30, si vraiment besoin, j’avais besoin d’en faire plus, ça va, ce n’est pas trop compliqué.

Florent (25:30)
Oui, franchement, si c’est juste pour faire ton mycéium pour toi, moi, j’en ai un de 30 litres et ça suffit. Je le fais tourner. En fait, une fois par semaine, ça suffit. C’est ça, pareil. Mais après, tu peux en faire deux si tu as un peu de perte.

Leto (25:44)
Ça, c’est le besoin. Le fameux fil. J’avais rajouté ces protections.

Florent (25:50)
Ça, ce n’est pas mal.

Leto (25:51)
C’est ce qui se fait en labo. En fait, au début, quand j’ai eu pas mal de contaminations, je pensais que ça pouvait venir de là. On se dit pourquoi pas ? Je vais rajouter. Il se trouve que ça ne venait là, mais maintenant, je laisse ça parce que ça me fait comprendre que ça, c’est la zone propre. Si quelque chose sort de cet endroit, s’il n’est plus aseptisé, il faut nettoyer, que ce soit moi ou des objets. Du moment où il a sorti de cette zone, il faut remettre un coup d’alcool, tout Tout nettoyé.

Florent (26:15)
C’est cool, ça te met une barrière.

Leto (26:17)
Je sais.

Florent (26:18)
Il faut retenir que je me vois bien avec les gens à qui je montre le travail que rester dans l’espace, c’est un travail.

Leto (26:27)
Il faut comprendre que c’est ici que c’est stérile. Il ne faut pas aller plus loin. Là, au moins, je n’ai pas le problème. Si je sors, c’est que c’est le plus stérile.

Florent (26:35)
Top.

Leto (26:39)
Après, tu bois.

Florent (26:44)
Tu Tu as acheté où le ventilateur ?

Leto (26:47)
Ventilo, c’est sur Internet. Je crois que ça s’appelle GMM Gastro ou GGM Gastro. Il n’y a pas mal de trucs.

Florent (26:54)
C’est le même truc que ton- Tout à fait, oui.

Leto (26:55)
J’ai pas mal de trucs qui viennent de là-bas. Niveau prix, c’était vraiment les moins chers de loin. Je crois que c’est site allemand, si je ne dis pas de bêtises. C’est souvent. Je pense que le ventilo est trop gros pour ce que j’ai pris. Là, on voit sur l’indicateur, je suis à moitié puissance. Mais au moins, je sais que si un jour, il commence à. Je pourrais rajouter un petit peu.

Florent (27:18)
C’est mieux d’avoir trop gros que…

Leto (27:20)
C’est ça, que le contraire.

Florent (27:21)
Que le contraire, oui. Ok. Le labo, tu as d’autres choses à rajouter sur l’espace ?

Leto (27:28)
Je pense que la thermosoudeuse Tout le monde la connaît.

Florent (27:30)
Il y en a pas besoin d’en dire plus.

Leto (27:46)
En plus, moi, je viens de me l’acheter et je la trouve vraiment super.

Florent (27:50)
Franchement, le fait que ça… Tu avais celle où il fallait rester appuyé avant ? Je vais faire une vidéo pour la conseiller parce que ça change la vie. Et ça fait gagner Ça, ce n’est pas grand-chose, mais ça fait gagner des secondes sur sac-sac pendant qu’il y en a un qui est fait, sinon que le deuxième, en vrai.

Leto (28:09)
C’est juste quelques secondes, ça n’accélère pas énormément le processus, mais c’est confortable. C’est ça, carrément. Après, on va aller vers l’incubation. L’incubation un peu stockage aussi encore pour l’instant. Le but, c’est qu’à la fin, ce soit rempli d’étagères. Mais pour l’instant, vu que je fais que 25 sacs par semaine, une me suffit, ça roule. On voit, la dernière à l’Evi, je les ai envoyés début de semaine. Qu’est-ce que je peux dire de mot sur l’incubation ? On peut voir que les sacs, ils n’ont pas tous la même tête, parce que je fais pas mal de tests sur les substrats en ce moment. Donc plus ou moins de sons de blé dans les sacs, 20 pour cent, 30 pour cent, 40 pour cent. Les 20% sont ceux qui se débrouillent le moins bien pour l’instant.

Florent (28:52)
Ils ont ce petit effet bizarre où ils n’arrivent jamais à devenir parfaitement denses.

Leto (28:57)
Donc, je me suis rendu compte qu’avec un peu plus de supplémentation, ça se passait mieux au final. Et donc là C’est où les 30 ? Ceux-là sont à 30. C’est-à-dire qu’ils ont une semaine de moins… Non, ils ont 10 jours de moins que ceux à 20 et ils sont déjà bien mieux colonisés. Oui. Ça, c’est un test à 50. Ça, c’est un test à 50. Visuellement, pas d’énorme différence. Il n’y a pas trop de Il n’y a pas d’énorme différence. Il faudra voir à la fructification. Exactement. Et ceux d’en bas qui ont deux jours qui sont à 40%. Et là, deux jours, on commence à voir que ça sort.

Florent (29:33)
On est dans les temps. Non, on est juste sur de la pleurote, ça a dû Le rod, oui. Il y a quelques lionsmen là-bas.

Leto (29:41)
Là, on ne voit rien.

Florent (29:42)
Non, ils sont toujours moins… C’est le début tout neuf. Oui, le mycélium est très fin.

Leto (29:47)
Là-bas, à 20%, on voit un petit peu mieux sur du 20% les linesmenes jusqu’au moment où je les mets en fructification, ils sont aussi invisibles. Oui, c’est très léger. Ce serait un peu comme limite celui-là, largement prêt si c’était… Oui, ils vont bientôt bouger. C’est du Lion’s Mane. Oui, tout à fait. Du coup, largement prêt pour aller en fructification. Oui. Ok. Pas mal de tête. Ça reste cube ici, tu as 20 degrés. Ça descend un petit peu en dessous. J’ai mis le chauffage au cas où, si des fois, il y a des grosses baisses de température pour pas que ça aille en dessous de Mais généralement, les sacs d’eux-mêmes font que ça reste entre 19 et 20 avec ce nombre de sacs-là. Donc j’imagine que si j’en mets un petit peu plus, peut-être que je vais réussir à garder les 21, mais en tout cas 20, ils s’en sortent sans problème. J’ai mis le petit détecteur de CO₂ juste pour voir juste là, est-ce que ça monte ? Donc pareil, même là, ça monte pas si haut que ça. Je suis entre 500 et 600 ppm au max. Un petit détecteur de CO₂. Oui, c’est celui que tu as là.

Leto (30:52)
Ok. Parce que j’avais vu quelques trucs qui disaient que tu allais faire gaffe.

Florent (30:56)
Ça marche bien ? J’ai l’impression, ça m’a l’air plutôt précis. Si je chauffe dessus, ça monte en flèche. Après, est-ce que c’est précis au dixième ? Je ne sais pas. Parce que j’avais vu pas mal de trucs qui disaient: Il faut faire gaffe, incubation. S’il y a beaucoup de sacs, ça peut vraiment monter. Ce n’est pas le top même pour nous.

Leto (31:15)
Mais pour l’instant, en tout cas, avec 100 sacs dans la pièce, ça n’a pas l’air de bouger, ça n’a pas l’air de bouger. Ok. Et donc voilà, l’incubation. On va aller voir, je pense, ce qui est visuellement le plus intéressant. On regardera les petits sachets, c’est sympa. Ceux-là, il faudrait que je les envoie un jour ou l’autre.

Florent (31:34)
C’était parce que j’ai fait une campagne de crowdfunding pour Héron Matos. Oui, j’avais vu. Et j’ai mis un petit peu de temps à envoyer.

Leto (31:42)
Donc là, c’est les derniers qui restent. Et après ça, ce sera ceux pour vendre. J’ai mis les petites étiquettes, tout ça. Ça, ce sera plutôt pour le marché, ce genre de choses. C’est sympa. Oui, ça sort bien. Moi, j’aime beaucoup le nom.

Florent (31:56)
Tout se transforme. C’est dans le thème. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Oui, parce que de base, j’avais surtout volonté de faire à partir du mar de café, donc à partir des restaurateurs à qui je vends les champignons, récupérer le mar. Je me rends compte que là, dans cette surface, c’est un petit peu difficile, parce que le stockage du mar de café, ce n’est pas le plus simple.

Leto (32:20)
Le mar de café, c’est souvent le truc qui fait dire aux gens: C’est marrant, on peut recycler des matières.

Florent (32:26)
C’est aussi parce que c’est dans Blue Economy, le mec, il en a parlé. C’est exactement ça. On lit ce truc-là et on se dit: C’est super, mais en fait, le mar, pour une production commerciale, c’est un peu complexe.

Leto (32:39)
Après, ça peut. Je sais que Le premier petit bloc que j’avais fait qu’on m’avait offert, c’était ça. Il y avait un peu de Michelin, un peu de surf, il fallait rajouter le verre de café.

Florent (32:50)
Mais c’est vrai qu’après, économiquement…

Leto (32:51)
Et puis juste de stockage. Là, les trucs secs, il reste sur des palettes. J’ai un ami qui le fait, il le congèle. Ok. Il le récupère et il congèle direct. Et comme ça, il le réutilise quand il veut. Il y a le magnifique tableau électrique. Il faudrait que je fasse un peu de cable management un de ces quatre. Il est très bien, ce tableau électrique. Au début, il était tout propre et vu que j’ai fait quelques changements, il faudrait remettre quelques câbles à jour. Ça, c’est une interaction d’air ? Ça, c’est l’intraction d’air qui va dans mon humidificateur, mais qui tourne en quasi-continu parce que ça me fait aussi un petit Exactement. Ok. Pèce de fructification qui nécessitera un petit changement de sol, un de ces quatre quand même. Pour l’instant, deux murs. Le but, c’est de rajouter à terme.

Florent (33:36)
C’est pour ça qu’il y a des parpaings au milieu qui n’y aura rien à faire là.

Leto (33:42)
Donc, rajouter une double étagère au milieu. Pareil, le moment où je produirai un petit peu plus. Pour l’instant, avec les cycles de 25 sacs, ça me fait tout pile les étagères qu’il y a d’un côté et de l’autre. Là, on a les pleurotes Florida, qui auraient peut-être mérité que je les récolte hier, qui sont à la limite. Ça va encore. C’est aujourd’hui. Ok, de la pleurote. Pleurote Florida. À côté, on a les Lion’s Mane. Après, là, on va avoir un peu de pleurote mélangée, un petit peu de tout. Ça, c’est les derniers sacs à 20% 100 de son. Je me suis rendu compte que la différence est assez folle entre 20% et un peu plus. C’est-à-dire que sur du 20, c’est… En termes de rendement ? Rendement et même tous ceux que j’ai fait à 20%, comme je disais, qui ne finissent jamais exactement de coloniser. En plus, à chaque fois, si je les mets ici, ils vont me sortir des primordia un petit peu partout dans le sac, au lieu de se concentrer.

Florent (34:38)
C’est un peu inévitable.

Leto (34:41)
Mais ça le fait particulièrement sur ce moins supplémenté, bizarrement. C’est-à-dire que ceux à 40, là, c’est les deux seuls que j’ai récoltés à 40 pour l’instant, c’est ceux qui étaient là.

Florent (34:50)
Il n’y a pas eu un champignon qui dépassait. C’est intéressant.

Leto (34:53)
Là, c’était un joli bloc.

Florent (34:55)
Donc, on verra si ça continue sur les autres. C’est du Lion’s Mane ?

Leto (34:59)
Non, ceux-là, c’était Pleurote blanche. Ok, pleurote blanche. C’est vrai qu’il n’y a aucun primordia sur le côté. Là, eux, ils étaient nickels. Moi, j’ai des belles grappes, mais j’ai quand même des primordias dans tous les sacs. Là, sur ceux à 40, je les ai peut-être laissés un petit peu longtemps en incubation. Peut-être que ça peut jouer aussi, je ne sais pas.

Florent (35:19)
Après, là, on a des sacs, c’est vu que j’avais la place, eux, on doit être sur le quatrième ou cinquième flush.

Leto (35:25)
J’essaie de voir jusqu’à quel moment on peut récolter. Pour l’instant, ça marche.

Florent (35:30)
Ça devient anecdotique comme récolte, mais ça marche. Et tu marches du coup au capteur d’humidité ? Je l’ai mis, mais mon humidité n’est pas réglée dessus.

Leto (35:38)
C’est-à-dire que je l’ai là pour savoir à peu près combien il fait, mais là, c’est sur un timer.

Florent (35:44)
Moi aussi, je préfère. Je mettais ça avant, mais je ne les trouve pas assez précis.

Leto (35:49)
Il est là pour me dire à peu près.

Florent (35:52)
Je m’en sers en capteur, mais non, je ne me suis pas branché dessus.

Leto (35:56)
Mais un timer, au moins, tu sais que ça va s’allumer quand même dans tous les cas. Exactement. Il a un sacré lag, en fait. Je le vois là sur l’application.

Florent (36:07)
Dès que tu dépasses 95, ce n’est plus très fiable. Et même en dessous, il met un bon un quart d’heure à se rendre compte que ça a augmenté ou ça a baissé.

Leto (36:16)
Ok. Et oui, les petites LED.

Florent (36:18)
Oui, les petites LED comme ça.

Leto (36:20)
Deux bandes aux LED. Ça fait le travail pour l’instant.

Florent (36:22)
Ça marche bien, ça fait assez de lumière.

Leto (36:25)
C’est quand même puissant. Je crois que c’est du…

Florent (36:28)
Ça a l’air, ça éclaire quand même pas mal. Et 6 500 Kelvin. Peut-être tu en rajouteras quand tu auras plus de… C’est ça. Exactement. Je pense que je vais rajouter deux bandes, pareil. Ça marche bien. Ok. Je pense qu’on a fait le tour. Merci pour la visite. Avec plaisir. Voilà, c’est tout pour cette vidéo. J’espère que ça vous a plu que voir d’autres producteurs cultiver des champignons que moi. Ça vous intéresse, ça vous donne aussi une autre vision des choses parce que la mienne, c’est pas la seule qui existe. Je vais essayer de publier des interviews comme ça une par mois, à peu près. Et puis, n’oubliez pas que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube, les interviews en vidéo, mais que si vous êtes en voiture ou dans le métro, vous pouvez aussi les écouter en podcast. C’est le podcast MycoRevolution. Vous aurez un lien dans la description pour écouter tout ça. Merci encore beaucoup, Aleto, de m’avoir accueilli chez lui. C’était vraiment un plaisir de découvrir sa ferme et de faire connaissance. J’espère que je pourrais y retourner un de ces quatre. Et puis, n’hésitez pas, si vous êtes dans le coin, à aller lui acheter des champignons.

Florent (37:33)
Que vous soyez restaurateur ou particulier, je suis sûr, il sera très heureux de vous montrer son travail. Je vous mets des liens vers ses réseaux sociaux et son contact dans la description. Et puis moi, je vous dis à très bientôt pour une autre vidéo sur Thamas Champignons.

Partagez cet article :

Facebook
X
WhatsApp
S’abonner
Notification pour

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Articles Populaires
Comment devenir cultivateur de champignon ? [Mon retour d'expérience]
Mycelium : fournisseurs fiables
Cultiver l’Hydne Hérisson [Guide Complet] ?
Cultiver le pleurote gris [Guide Complet] ?
Cultiver le Shitake [Guide Complet] ? 
Clonage : faire pousser des champignons à partir de champignons
Comment cultiver des pleurotes sur de la paille ?
Cultiver la pholiote du peuplier [Guide Complet]

MYCÉLIUM ET MATÉRIEL 10 % sur tout le site avec le code : TAMAS

comment créer une ferme à champignons

Téléchargez le livret gratuit
« Comment créer votre ferme à champignons »

0
Vous avez une question ? Posez là ici !x