Bienvenue sur TAMAS CHAMPIGNONS ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment créer votre ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur TAMAS champignons ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique tout ce que j'aurais aimé savoir avant de créer ma ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Devenir cultivateur de champignon, ce n’est pas si compliqué. Il suffit de produire quelques champignons et de les vendre, mais si l’on veut en faire son métier, il vaut mieux être préparé.
Cet article est à la fois un retour d’expérience sur mon parcours de ces dernières années. Ainsi qu’un petit guide pour les personnes qui envisageraient de se reconvertir dans la myciculture.
Découvrir le métier de cultivateur de champignon
Premier contact avec le monde des champignons
Si vous vous posez la question de vous lancer dans la culture de champignons, vous avez surement déjà expérimenté un minimum avec cet organisme vivant. Que ce soit au travers d’un kit ou en allant plus loin en faisant votre propre substrat. C’est bien évidemment la première chose à faire pour savoir si vous aimez le processus.
Moi même j’ai découvert la myciculture en achetant un kit. Très vite, je me suis mis à expérimenter avec différents substrats sur lesquels je pouvais mettre la main. Paille et sciure de bois principalement. En commençant avec des pleurotes, mais j’ai aussi essayé directement quelques blocs de Shitake qui ont réussi. Tout ça avec une simple cocotte minute. Le processus m’a fasciné.
À l’époque, je cherchais à me reconvertir. Petit à petit, l’idée de vivre de la culture de champignons a grandi en moi. Après tout, produire de la nourriture c’est un métier qui a beaucoup de valeur à mes yeux. Je me suis alors mis à me renseigner.
Visite de champignonnière
Il y avait bien des champignonnières partout en France. J’ai donc décidé d’aller en visiter quelques-unes pour me faire une idée du métier. Certains producteurs ont été très accueillants et n’ont pas hésité à me faire visiter leur exploitation. D’autres étaient plus fermés ou n’avaient pas le temps.
Ce que j’en ai retenu :
- La myciculture est un métier agricole comme un autre. Ce n’est pas facile au début, on met du temps à démarrer. Par contre, l’entreprise peut se stabiliser plus rapidement que d’autre métier agricole.
- Les producteurs de champignons qui font leur substrat sont peu nombreux et j’ai eu dû mal à avoir des retours d’expérience à l’époque.
Dans tous les cas, j’encourage quiconque envisageant ce métier de passer quelques appels aux champignonnières environnantes.
Les formations de cultivateur de champignon
Ma décision était prise, vivre de la myciculture était possible et c’est ce que je souhaitais faire. La question de la formation s’est alors posée à moi.
Être agriculteur
Tout d’abord, il est important de préciser qu’aucune formation n’est nécessaire pour exercer légalement ce métier. À moins que vous ne souhaitiez demander des aides à l’installation.
Au début, je voulais me lancer sans formation spécifique, mais par un concours de circonstances je me suis retrouvé inscrit au BPREA. Cette formation s’adresse surtout aux personnes en reconversion vers un métier agricole. Je n’ai pas du tout regretté cette décision, car ça m’a donné le temps d’approfondir mes connaissances et d’expérimenter pendant une année supplémentaire.
Néanmoins, je tiens à préciser qu’il n’y a aucun contenu concernant la myciculture dans un BPREA (j’ai suivi le cursus maraichage). Ce que j’en ai retiré, ce sont surtout des connaissances en gestion d’une entreprise agricole. Rédiger un plan d’affaires. Gérer la comptabilité. Penser la commercialisation. Aussi être dans un groupe de personnes qui avaient des objectifs similaires au mien était très encourageant.
Se former en myciculture
On trouve très peu de formation sur le sujet en France. La plus reconnue étant celle du CFPPA de Montmorot, que j’ai pu faire dans le cadre de mon BPREA. La qualité de la formation était top, mais n’a pas répondu à toutes mes attentes, car je souhaitais produire différentes espèces de champignons en faisant mon substrat et pas seulement des pleurotes. Néanmoins, si vous voulez vous faire une idée des différents aspects du métier c’est une bonne formation pour commencer.
J’ai donc dû apprendre la plupart des techniques de culture sur le tas. Principalement au travers de livres et de l’internet anglophone. L’expérimentation a été ma formation. C’est une bonne manière d’apprendre, mais longue et fastidieuse. C’est pour cela que je tiens ce blog d’ailleurs, pour essayer de faciliter la tâche à d’autres personnes.
S’installer en tant que cultivateur de champignon
Il n’y a pas d’obligations légales pour faire pousser quelques pleurotes et les vendre sur le marché. Si c’est une activité amateur, la seule réelle obligation est d’appeler la MSA (équivalent de l’URSAFF pour les agriculteurs) et leur déclarer votre activité. Ça peut être une façon de tester le métier.
Plan d’affaire, financement, statut juridique
Si vous envisagez de faire de la myciculture votre activité principale, il faudra alors passer par quelques étapes supplémentaires.
Avant de monter toute entreprise, il faut bien sûr faire un plan d’affaires et du financement. J’ai eu la chance de réaliser mon plan d’affaires pendant le BPREA et pour ce qui est du financement je me suis lancé avec mes propres économies. Ces étapes ne sont pas le sujet de cet article, mais c’est important de rappeler qu’elles sont indispensables.
J’ai ensuite dû créer une nouvelle entreprise, car on ne peut pas exercer une activité agricole en microentreprise. Il faut donc au minimum créer une entreprise individuelle. C’est ce que j’ai fait.
À savoir, en entreprise individuelle agricole il y a un régime fiscal micro aussi, le micro BA.
C’est tout ce qu’il faut faire pour lancer son entreprise agricole.
Démarrer la production
À partir de là, on peut commencer à travailler.
Je ne vais pas détailler tout mon parcours depuis le début de mon entreprise, mais seulement donner quelques conseils.
- Allez-y progressivement. Vous allez faire des erreurs c’est inévitable. Il vaut mieux que ça soit sur une petite production.
- Concentrez-vous sur une espèce de champignon à fois. Pas besoin de se rajouter de la difficulté.
- Le marché le plus proche de chez vous est surement un très bon moyen de vendre votre production au début.
Conclusion
Le métier de myciculteur est un métier passionnant, mais qui demande beaucoup de travail au début et une envie d’apprendre constante.
J’espère que cet article vous aura éclairé sur le parcours pour devenir cultivateur de champignon. Ce n’est bien sûr pas le seul, car j’ai surtout raconté mon expérience personnelle.
Quand vous vous serez lancé, vous pouvez vous aussi détailler votre parcours dans les commentaires. Je serai très heureux de le lire.
En attendant, n’hésitez pas à explorer le blog pour découvrir toutes les techniques de culture de champignons.
8 réponses
Merci pour ton blog, je suis moi-même en reconversion professionnelle en BP REA, et souhaite par la suite ouvrir une champignonniere.
J’apprends de tes vidéos que je trouve pertinentes et de celle d’un autre myciculteur, et cela me passionne !
Bonne continuation à toi dans ce beau métier.
Merci pour les encouragements!
Bonjour, Merci pour tes publications et tes informations sur le metier de myciculteur. Serais tu si il existe des formations en France ou autre pays en Europe pour culriver le Lion’ mane et Resihi, ou plus géneralement des champignons medicaux,
Olivier
Bonjour, il y a le centre de formation dont je parle dans l’article mais les techniques ne sont pas forcément adaptés à ces espèces. Sinon, je vais sans doute lancer une formation vidéo pour apprendre à cultiver ces espèces dans les mois qui viennent.
Madame, Monsieur,
Je suis chinois et arrivé en France avec un «visa talent».
Je connais bien la culture des champignons (Pleurotus ostreatus, Pleurotus eryngii), la culture et l’extraction du Ganoderma lucidum ou du Cordyceps militaris, qui peuvent être utilisés comme matières premières pour l’alimentation ou les produits de santé et les cosmétiques.
En effet, la culture de ce Cordyceps militaris est l’une des plus complexes parmi toutes les espèces fongiques.
Cordyceps militaris, tout comme les autres champignons de la famille des Cordycipitaceae, partage des éléments nutritifs similaires avec Cordyceps sinensis. Il est également le seul champignon de cette famille qui peut être cultivé artificiellement à ce jour. En tant que précieux produit à base de plantes médicinales et nutritionnelles, Cordyceps militaris contient de la cordycépine et des polysaccharides de cordyceps, qui ont des effets pharmacologiques et des bienfaits uniques pour la santé. Son efficacité a été largement reconnue par les chercheurs et les universitaires.
En France et en Europe, de nombreuses entreprises de cosmétiques et de compléments alimentaires recherchent en permanence de nouvelles matières premières de qualité pour répondre aux besoins du marché. Par ailleurs, afin de garantir une qualité optimale des produits et d’accroître leurs bénéfices, un nombre croissant d’entreprises possèdent leurs propres bases de production de matières premières essentielles.
Dans la nature, Cordyceps militaris est largement répandu. J’ai récolté des spécimens sauvages dans les forêts et effectué une isolation préliminaire des souches ainsi qu’une culture en laboratoire. Ces souches sont actuellement conservées au réfrigérateur.
J’ai également apporté avec moi du matériel de laboratoire destiné à la production, comprenant des équipements de stérilisation à haute température, de purification de l’air, de fermentation liquide, ainsi que divers outils expérimentaux.
J’espère trouver des employeurs potentiels pour cultiver et transformer le Cordyceps militaris et le Ganoderma lucidum et les utiliser comme matières premières pour de nouveaux produits, ou cultiver des pleurotes pour les vendre comme produits agricoles.
syhan.fr@gmail.com
Bonjour Florent. Je souhaite créer une petite entreprise de production de champignons et avoir une activité commerciale en parallèle. Quel serait , selon toi le meilleur statut à adopté ? » Une entreprise individuelle agricole » serait t-elle la mieux adaptée? à ton avis . Merci d’avance.
Alexandre
Bonjour, cela dépend de ce qui t’apportera le plus de CA. Si c’est l’activité commerciale, une micro entreprise est possible en rattachant tes BA (bénéfices agricoles) aux BIC. Si c’est l’activité agricole alors la micro entreprise n’est pas autorisée donc l’entreprise individuelle sera plus adaptée. Il y a un régime micro BA qui équivaut au micro BIC et micro BNC.
Bonjour Florent moi c’est Bénédicte, je voudrais te dire merci pour tout ce que j’ai appris avec toi lors de la formation du 2au 6 décembre à Montmorot. Aujourd’hui j’essaie de faire mon mycélium grâce à toi. Merci