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Faire pousser des champignons sans kit c’est facile !

champignons sans kit
Sommaire

Pour un débutant rien de plus simple que de se procurer un kit prêt à pousser afin de s’initier à la culture de champignon.

Ensuite l’envie de faire pousser des champignons sans kit peut se manifester, afin de maitriser toutes les étapes de croissance de cet organisme si fascinant. 

Cela revient au final à fabriquer soit même le contenu d’un kit. 

Voici donc une description des étapes de la production de champignon, du mycélium jusqu’au sporophore, ainsi que le matériel associé.

1 – Se procurer du mycélium

La première étape est bien sûr de se procurer du mycélium. L’équivalent des graines pour les plantes même si ces deux choses n’ont pas grand chose à voir entre elles.

On peut le trouver sous plusieurs formes : culture liquide, boite de pétri gélosé, seringues de spores (bien que techniquement on ne peut pas qualifier des spores non développées de mycélium ) et des grains de céréales.

Chaque forme a ses avantages et ses inconvénients.

Le plus simple pour un débutant sont les grains de céréales couverts de mycélium. Ils permettent de sauter les toutes premières étapes de croissance qui sont plus techniques et donc ils nous font gagner du temps. 

Vous pouvez obtenir du substrat au travers des sites internet de producteurs de champignons comme La Mycosphère.
Ou par un laboratoire spécialisé comme Mycelia, qui s’adresse plutôt aux professionnels.

Il vous faudra bien sûr choisir la souche que vous souhaitez cultiver. Attention tous les champignons ne sont pas cultivables, il y en a seulement quelques dizaines, certains plus capricieux que d’autres . On conseille souvent au débutant de commencer par la culture du pleurote.

Les grains peuvent être directement utilisés sur un substrat adapté.

2 – Choisir un substrat adapté à la souche

Substrat pour pleurotes

Les pleurotes se cultivent sur une grande variété de substrats et ont une vitesse de croissance élevée. C’est pour cela qu’on les conseille au débutant. 

Vous pouvez utiliser de la paille ou de la sciure, mais aussi des rafles de maïs, des coques de légumineuses, de la balle de céréales, de la canne à sucre… La liste est presque infinie.

Substrat pour champignon lignivore

Beaucoup d’espèces de champignons cultivables poussent dans la nature sur des troncs d’arbres morts. C’est pourquoi le substrat de sciure est particulièrement adapté à beaucoup d’espèces. Même si certaines souches ont été sélectionnées pour s’adapter à d’autres substrats, il vaut mieux commencer par une valeur sûre. 

Si vous aimez cet article, vous aimerez surement aussi :   La culture de champignon au potager 

La sciure doit provenir d’essence de feuillu comme le chêne, le hêtre, le peuplier… Plus le bois est dur, plus la colonisation sera lente, mais plus le bloc produira longtemps.

Sous certaines conditions, vous pouvez utiliser du bois de résineux.

Pasteurisation du substrat

Le substrat a besoin d’être pasteurisé à minima. Il contient naturellement des micro-organismes que l’on considère comme des contaminants, car ils rentrent en compétition avec le mycélium que l’on souhaite développer. 

Pour la paille, la pasteurisation peut se faire par immersion froide (avec de la chaux ou autre) ou chaude à 80°C. 

Pour la sciure ou tout autre substrat à granulométrie fine, on utilisera plutôt des sacs de culture et donc une pasteurisation à la vapeur d’eau. Le temps de pasteurisation dépendra de la quantité de substrat et de la puissance du pasteurisateur. Le but étant d’atteindre 90°C au cœur du sac pendant au moins 2 heures.

Vous pouvez vous reporter à mes articles pasteurisation froide et pasteurisation chaude pour plus de détail sur cette étape.

3-Contenant de culture

Juste avant de pasteuriser, il faut choisir un contenant de culture. Le plus adapté dépendra de votre situation spécifique. Chacun a des avantages et des inconvénients. 

Sacs plastiques

Les sacs en plastique sont les plus utilisés par les professionnels pour leurs praticité et versatilité. Il en existe différents types.

Sac-poubelle 

Le plus disponible et le moins chère est le sac poubelle. Il est plus adapté à la culture du pleurote, car le substrat doit y être rajouté après pasteurisation, car il ne résisterait pas aux températures élevées. 

On rajoute souvent un peu de polyfil en haut du sac pour créer comme un filtre, puis on serre avec un lien.

polyfil
Sac de grains avec du polyfil comme filtre à air

Gaines tubulaires 

Les gaines tubulaires se trouvent facilement sur internet. Elles sont aussi peu chères, mais il faut en acheter un rouleau entier, ce qui peut être une somme conséquente.

Comme les sacs poubelles, le substrat y sera rajouté après pasteurisation, donc on y cultive surtout les pleurotes. 

On peut trouver des gaines ou des sacs microperforés. Ce type de gaine permet de meilleurs échanges d’air. Ce n’est pas indispensable, mais c’est un plus.

colonnes de champignons
Colonnes de champignons

Sacs avec filtres

Les sacs avec filtres sont conçus spécifiquement pour la culture de champignons. Ils sont résistants aux hautes températures de pasteurisation et même de stérilisation. Ce sont les sacs les plus pratiques, mais aussi les plus chères. Malgré tout il est possible de les acheter en petit nombre. 

sac champignon filtre
Sac avec filtre pour culture de champignons

Contenant solide 

Quand on fait pousser des champignons sans kit, on peut se permettre d’utiliser un contenant rigide et réutilisable. Il faut juste le laver minutieusement entre chaque utilisation.

Si vous aimez cet article, vous aimerez surement aussi :   Comment cultiver des pleurotes sur de la paille ?

Bouteilles et sceaux

Les bouteilles et les sceaux sont couramment utilisés, car certains considèrent qu’ils sont plus écologiques par rapport au plastique souple. 

Les bouteilles sont souvent utilisées par de gros producteurs en Chine et sont difficilement accessibles en France. 

Les sceaux par contre se trouvent partout et se transforme rapidement en contenant à champignons en faisant des trous sur toute la surface.

Monotub

Le Monotub est un des moyens le moins cher et le plus complet pour cultiver des champignons. En effet, cette caisse en plastique, agrémenté de large trou, sert à la fois de contenant pour le substrat en incubation et aussi de chambre de culture. Les conditions humides sont créées sur le dessus de la caisse et les champignons sortiront par là. 

4 – Lardage et incubation

L’inoculation ou lardage est le moment où l’on va mélanger le mycélium avec le substrat. C’est le moment qui nécessite le plus d’hygiène afin d’éviter les contaminations.

Plein air ou salle propre

Si on cultive des champignons au mycélium dit agressif comme celui des pleurotes, on peut se permettre de réaliser cette étape à l’air libre. Je vous conseille tout de même de bien nettoyer votre table et les outils que vous utiliserez ainsi que vos mains. 

Si vous souhaitez prendre plus de précautions, vous pouvez installer une pièce dédiée qui sera votre salle propre. Vous garderez cette espace le plus propre possible et vous aspergerez tout l’espace d’alcool ménager à 70°C avant de larder. 

Flux laminaire 

La hotte à flux laminaire est une autre option à envisager, mais qui s’oriente plus vers les professionnels. En fabriquer une coûte entre 200 et 600 euros selon la taille. C’est simplement une hotte qui va souffler de l’air stérile vers votre espace de travail. Exactement comme dans les salles d’opération.

hotte à flux laminaire
Hotte à flux laminaire dans un laboratoire

Still air box

Still air box veut dire boite à air immobile. C’est tout simplement une boite en plastique transparent avec deux trous de la taille des mains. On crée ainsi un espace où l’air n’est presque plus en mouvement et donc moins de contaminants circulent. On asperge aussi l’intérieur d’alcool pour améliorer la stérilité de l’environnement.

La boite est très peu chère à fabriquer et très effective. Le seul défaut est que l’espace est limité et donc la quantité de substrat qu’il est possible de fabriquer aussi.

Incubation

Une fois que votre substrat est lardé, vous pouvez le placer en incubation. C’est-à-dire dans un endroit à 20°C minimum. La durée d’incubation varie d’une espèce à l’autre et peut aller de 10 jours à 3 mois.

Si vous aimez cet article, vous aimerez surement aussi :   Quelle est la meilleure méthode pour cultiver des champignons ? [Guide Complet]

L’espace d’incubation peut être une pièce entière, un placard, ou une grande boite. 

Il est possible de fabriquer un incubateur avec un chauffage d’aquarium. 

5- Mise en culture

Lieu adapté

Si vous cultivez une petite quantité (un sac ou deux, un sceau troué…) vous pouvez faire comme avec un kit et simplement déposer le contenant dans votre salon ou cuisine et l’asperger d’eau 2 ou 3 fois par jour.

Si vous utilisez un monotub, vous n’aurez pas besoin d’espace dédié.

Pour de plus grandes quantités, il est intéressant de créer un espace de culture adaptée. 

Encore une fois, cela peut être une pièce entière ou simplement un petit espace. Une cave serait parfaite, une petite serre de jardin aussi, ou une tente de culture d’intérieur. 

Le tout est de maintenir les paramètres de culture nécessaires à la bonne croissance des champignons. C’est-à-dire un milieu humide et aéré avec un taux de CO2 faible, la lumière du soleil indirecte ou de LED, une température ambiante adaptée à l’espèce cultivée.

Préparation du substrat colonisé

Selon votre contenant et l’espèce cultivée, il faut préparer le substrat d’une certaine manière.

Les sacs de cultures doivent être perforés pour permettre aux sporophores d’apparaitre. La manière dont on troue le sac dépend aussi des espèces. Pour le Shitake, il faut enlever le sac complètement.

Les sceaux doivent être préalablement troués.

Récolte

Les primordia apparaitront normalement sous 7 à 10 jours, la première volée sous 2 à 3 semaines. Ensuite vous pourrez espérer une deuxième et troisième volée, mais avec des rendements plus faibles. 

La manière de récolter varie. Pour les pleurotes on attrape la grappe et on tourne légèrement. Les Shitake, on peut soit les arracher soit couper leur pied aux ciseaux. 

Le moment où les champignons sont près à être récolté est assez personnel. En général on préfèrera récolter quand les chapeaux ne sont pas encore complètement ouverts. Cela permettra une meilleure conservation. 

 Cultiver des champignons sans kit c’est vraiment facile!

Pour résumer, il vous faut trouver du mycélium, un substrat, un contenant puis pasteuriser et ensemencer. Ensuite il vous faut un espace d’incubation et un espace de fructification qui peuvent être tous les deux votre maison si vous faites de petites quantités. 

Je vais revenir en détail sur chaque étape dans d’autres articles, n’hésitez pas à explorer le blog !

Si vous souhaitez avoir des précisions sur un sujet en particulier, dites-le-moi en commentaire. 

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