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CHAMPIGNON DE LA MORTAGNE [Révolution Mycologique E6]

Dans cette nouvelle vidéo, je vous emmène à la découverte d’une champignonnière unique et passionnante, celle de Benjamin, fondateur de Champignon de la Mortagne, dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne.

Son parcours, sa passion et ses techniques m’ont profondément inspiré, et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

Benjamin cultive une variété impressionnante de champignons grâce à des méthodes ingénieuses et adaptées à son environnement. Suivez-moi dans cette immersion au cœur de son univers !

Un début prometteur pour Champignon de la Mortagne

Benjamin, d’origine belge, s’est installé il y a sept ans avec l’idée initiale de construire des gîtes sur son terrain.

Cependant, sa curiosité pour la culture des champignons a été éveillée après avoir vu une émission consacrée à la myciculture sur bûches de bois. Ce simple déclic l’a poussé à expérimenter différentes variétés et techniques.

Bien que ses premières tentatives n’aient pas donné de résultats immédiats, il persévéra et découvrit par hasard ses premiers shiitakés. Le goût et la qualité de ces champignons furent un tournant décisif pour lui : il s’est alors lancé pleinement dans la myciculture en créant Champignon de la Mortagne. Passionné, Benjamin a étudié des livres, regardé des vidéos, et affiné ses techniques pour développer une exploitation qui varie aujourd’hui entre substrats de sciure de bois et son de blé et, parfois, de paille.

La diversité des champignons cultivés

L’une des forces de Champignons de la Mortagne est la diversité des variétés cultivées. Benjamin commercialise jusqu’à huit variétés en même temps, adaptées aux saisons et aux températures de ses salles de culture. Voici un aperçu des espèces qu’il produit :

  • Pleurotes : grises, roses, jaunes, blanches, italiennes, et d’été.
  • Shiitakés : une valeur sûre, toujours demandée par les restaurateurs.
  • Crinières de lion : un champignon médicinal et gastronomique fascinant.
  • shimeji : blancs et gris.
  • Pholiotes du peuplier et Pholiotes adipeuses.

Benjamin adapte ses cultures aux saisons grâce à une gestion précise des températures (entre 8 et 18°C) et des paramètres d’humidité.

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Cette diversité permet à son exploitation de répondre aux attentes variées des marchés locaux et des restaurateurs.

Réutilisation des substrats

Un des aspects les plus ingénieux de la champignonnière de Benjamin est la réutilisation des substrats déjà utilisés, une méthode qui réduit les déchets tout en augmentant la rentabilité.

Après avoir cultivé des shiitakés, il récupère les blocs de substrat, les broie, ajoute de l’eau et du son de blé, puis les réensemence avec des pleurotes. Cette approche permet d’extraire un maximum de récoltes tout en limitant le gaspillage.

Benjamin explique que ce processus est particulièrement efficace avec les pleurotes, qui parviennent à digérer ce qui reste dans le substrat après une première récolte.

Techniques et astuces

Benjamin partage des détails fascinants sur ses procédés de production. Voici quelques points clés :

  1. Les blocs de culture :
    • Il a opté pour des blocs de 2,25 kg plutôt que des blocs de 6 kg. Ces blocs plus petits sont plus faciles à manipuler, réduisent les risques de contamination bactérienne et offrent une meilleure rentabilité.
  2. La stérilisation :
    • Il utilise une ultra-pasteurisation à 96°C, un processus qui garantit un substrat propre tout en économisant de l’énergie. Les blocs sont ensuite refroidis rapidement pour être inoculés dans un environnement stérile.
  3. Les granulés de sciure :
    • Bien qu’il utilise actuellement des bûches compressées, il envisage de passer à des granulés pour gagner du temps et de l’espace lors de la préparation du substrat.
  4. Contrôle de l’environnement :
    • Les salles de culture sont maintenues à une humidité oscillant entre 78 % et 92 %, avec une ventilation contrôlée pour évacuer le CO₂. La température est ajustée selon les variétés de champignons, Benjamin surveillant constamment leurs besoins.

Projets futurs pour Champignon de la Mortagne

Benjamin ne compte pas s’arrêter là. Il prévoit de construire un nouveau bâtiment pour sa champignonnière, plus spacieux et mieux isolé, afin de séparer les différents types de cultures (comestibles et médicinales). Il souhaite également expérimenter avec des espèces moins communes, comme le Sparassis crépu, un champignon rare très prisé par les chefs.

En parallèle, il envisage de développer une activité autour des champignons médicinaux, bien que cela nécessite des certifications spécifiques et un circuit de distribution national ou en ligne.

Voici le site de Benjamin.

À Vous de Jouer !

Si cette visite vous a inspiré, pourquoi ne pas vous lancer dans la myciculture ? N’hésitez pas à télécharger mon guide gratuit pour en apprendre davantage sur la culture et la gestion d’une champignonnière artisanale.

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À bientôt pour de nouvelles aventures mycologiques ! 🍄

PS : retrouvez les autres interviews ici

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