Bienvenue sur TAMAS CHAMPIGNONS ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment créer votre ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur TAMAS champignons ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique tout ce que j'aurais aimé savoir avant de créer ma ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Atteindre le bon taux d’humidité dans son substrat de champignon est essentiel pour avoir une bonne colonisation et un bon rendement.
La première fois que j’ai fait du substrat de sciure, j’ai ajouté trop d’eau et le mycélium a été incapable de se développer, il « étouffait ».
J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises avant de trouver la bonne technique.
Il existe plusieurs méthodes pour bien humidifier son substrat, selon les matières avec lesquelles on travaille et le matériel disponible.
Dans cet article, vous allez découvrir comment bien humidifier de la paille, de la sciure de bois et le matériel nécessaire à cette étape.
Le taux d’humidité dans un substrat
Les cultivateurs de champignons parlent de taux d’humidité dans un substrat. Souvent compris entre 50 et 70 %.
Il s’agit ici du pourcentage d’eau présent dans le poids final du substrat humidifié.
Donc un bloc de substrat de 1 kg humidifié à 50% contient 500g d’eau et 500g de substrat sec.
L’erreur à ne pas faire (que j’ai bien sûr faite de nombreuses fois) c’est de prendre 50% du poids de son substrat sec et rajouter cette quantité d’eau.
Je trouve que les livres et internet ne sont pas très clairs sur ce point.
Bien humidifier la paille pour substrat de champignon
Tout d’abord, il faut savoir qu’il vaut mieux que la paille soit défibrée, c’est-à-dire hachée. On peut le faire soit même à l’aide d’une tondeuse ou d’une broyeuse. On peut aussi acheter de la paille déjà défibrée.
Cela permet à la paille d’absorber plus d’eau et de couvrir une plus grande surface. Ce que le mycélium apprécie.
La paille doit être humidifiée à 70%. C’est-à-dire que dans le poids total du substrat il y aura 70% d’eau et 30 % de paille. On peut utiliser tout type de paille.
La paille est vraiment le meilleur substrat pour débutant, car on ne doit pas se soucier de mesurer la quantité d’eau. Quel que soit le type de pasteurisation que vous employez, l’humidification se fait par trempage. Immergée dans l’eau, la paille va absorber le maximum d’eau possible.
Après trempage pendant au moins 2 heures, voir plus selon le type de pasteurisation que vous effectuez, il faut l’égoutter. Si vous préparez des petites quantités, vous pouvez directement faire tremper la paille dans un sceau et enlever l’eau en retenant la paille avec vos mains. Si vous préparez de grandes quantités, il vaut mieux que la paille soit dans un autre contenant qui trempe dans l’eau. Cela peut être des sacs de jute ou un grand sac en grillage métallique. Pour soulever cette grande quantité de paille, une poulie accrochée en hauteur peut être vraiment utile surtout si l’eau est chaude à la suite de la pasteurisation.
Laissez égoutter pendant une heure. Vous voilà avec une paille parfaitement humidifié pour la culture de champignons.
Cette technique peut être utilisée pour d’autres matières grossières. Comme les copeaux de bois, la balle de céréale, les cosses…
Bien humidifier son substrat de champignon à base de sciure
La sciure de bois ou d’autres matières avec une granulométrie fine sont plus capricieuses. C’est valable pour le marc de café, les drèches de brasserie…
C’est plus difficile de faire tremper la sciure dans l’eau. Elle pourrait passer à travers les mailles du contenant et l’égouttage serait aussi plus compliqué, la sciure resterait probablement trop humide.
Avec le substrat de sciure, pour bien humidifier, il faut rajouter la quantité exacte d’eau et mélanger. Par exemple dans un sceau ou n’importe quel bac en plastique.
Pensez à le désinfecter avant pour réduire les chances de contaminations même si le substrat sera ensuite pasteurisé. Le taux d’humidité optimal pour la sciure est entre 50 et 60%. Je conseille de commencer par une humidification à 50%, car il vaut mieux un substrat légèrement sous humidifié qu’un substrat trop humidifié. Faites particulièrement attention si le substrat que vous utilisez a une granulométrie fine. Plus les particules du substrat son fines, moins le mycélium pourra « respirer ».
Pour atteindre le bon taux d’humidité, il y a deux méthodes. Dans les deux cas, on essaye d’atteindre la capacité au champ. C’est la capacité de rétention maximale d’un substrat (ou un sol).
Méthode pesée
Pour la première méthode, il faut peser l’eau. Prenons un exemple :
On souhaite obtenir 10 kg de substrat à 50% d’humidité. On met dans un sceau 5kg de notre substrat sec et l’on rajoute 5kg d’eau (donc 5L).
Méthode manuelle
La deuxième méthode ne nécessite quasi aucun matériel. Quelle que soit la quantité de substrat sec, on rajoute de l’eau progressivement. Quand on commence à penser que l’on est bon, on prend une poignée de substrat humide et on la serre dans sa main. Le but est de ne pas avoir de gouttelettes (ou quasiment pas) qui tombent. Et que la boulette formée dans la main reste en forme. Si ça goutte, il y a trop d’eau. Si la boulette ne reste pas en forme, il n’y a pas assez d’eau. Entre les deux on a atteint la capacité au champ.
Attention à l’humidité déjà présente dans le substrat
La plupart des substrats même s’ils ont l’air secs contiennent quand même une certaine quantité d’eau. Le taux dépend de l’endroit où il a été stocké, et de son âge. Pour obtenir un taux d’humidité final précis, il faut connaître la teneur en eau déjà présente dans le substrat. Pour cela, on peut tout simplement utiliser un four.
On prend par exemple 1000g de sciure, on la met au four étalé sur une plaque à 200 degrés pendant 2h à chaleur tournante. On obtient une sciure complètement sèche. On la pèse à nouveau et la différence de poids est la quantité d’eau qu’elle contenait à la base. Donc si l’on a 900g à la fin, on a donc 100g d’eau qui s’est évaporée. Il faut prendre en compte cette quantité d’eau afin de ne pas trop en rajouter. Si l’on cherche à obtenir un taux final d’eau de 50%. On a 900g de matière sèche accompagnés de 100g d’eau. Il faudra donc rajouter 800g d’eau pour obtenir 1800g de substrat humidifié à 50%.
Bien sûr, vous n’avez pas besoin de vous soucier de ces calculs si vous utilisez la méthode manuelle de la capacité de champ.
Le matériel pour encore mieux humidifier son substrat
La technique de la capacité de champ est très pratique pour de petites quantités de substrat. Lorsque l’on veut humidifier son substrat avec précision, on peut s’équiper de quelques appareils très pratiques.
Une balance peut être utile pour mesurer la quantité de substrat que l’on va fabriquer. Un pèse-personne peut faire l’affaire, mais ne sera pas extrêmement précis pour des petites quantités.
Je vous conseille de prendre une balance style pèse-patate, très précise et pratique même pour des charges lourdes, mais plutôt chères.
Soit une balance-crochet qui est très économique et peut supporter plusieurs dizaines de kilos selon les modèles. On peut y accrocher un sceau, ce qui est pratique.
Un débitmètre est un compteur d’eau pour tuyau d’arrosage. Je l’utilise tout le temps maintenant. Je peux savoir exactement quelle quantité d’eau j’ajoute à mon substrat même avec d’énormes quantités de matière.
Bien sûr, je continue de vérifier quand même avec ma main, ça ne coûte rien.
Pour résumé
Le taux d’humidité à atteindre pour la paille est de 70%, il se fait par trempage.
Le taux d’humidité pour d’autres matières comme la sciure est généralement de 50 à 60%, il se fait par ajout de la bonne quantité d’eau.
N’oubliez pas l’humidité qui peut être déjà présente dans le substrat.
Un débitmètre et une balance peuvent être utiles, mais on peut très bien s’en passer.
J’espère que cet article vous aidera à humidifier votre substrat parfaitement.
Partagez votre retour d’expérience en commentaire !
À bientôt,
Une réponse