Bienvenue sur TAMAS CHAMPIGNONS ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment créer votre ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur TAMAS champignons ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique tout ce que j'aurais aimé savoir avant de créer ma ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
La culture de champignons sur sciure de bois est ma technique préférée pour plusieurs raisons.
Elle permet de cultiver une grande variété de champignons, car la plupart des champignons cultivables sont des champignons lignivores.
Les qualités gustatives et nutritionnelles des champignons sont améliorées.
La sciure de bois est une matière première largement disponible et souvent un rebut d’une production (scierie, ébénisterie, bucheron…).
Enfin, comparé à la culture sur buche, le développement du champignon est beaucoup plus rapide.
Cet article est donc un guide étape par étape de la culture de champignon sur sciure de bois tel que je la pratique.
Nous verrons en premier lieu où se procurer de la sciure de bois et de quel type. Faut-il la supplémenter et avec quoi ? Ensuite, comment humidifier et ensacher le substrat, pour le pasteuriser. Avant de passer à l’incubation et enfin la mise en culture.
C’est parti !
Où trouver de la sciure de bois ?
Selon l’endroit où vous habitez, vous pourrez trouver de la sciure de bois de différente manière. D’ailleurs il n’y a pas que la sciure qui fonctionne, les copeaux et le broyat aussi. Le mieux étant un mélange afin d’offrir une diversité de matière à consommer au mycélium.
Les arboriculteurs, élageurs et autres métiers du bois pourront vous fournir du broyat.
Les ébénistes, fabricants de bois de chauffage, menuisiers, charpentiers ont souvent des copeaux sur les bras.
Les scieries bien sûr ont toujours de la sciure dont elles veulent se débarrasser plus ou moins gratuitement.
Enfin vous pouvez aussi acheter de la sciure de bois sous forme de granulé de bois de chauffage. En plus d’être facilement stockable et transportable, cette sciure est préstérilisé par la chaleur lors de sa conception.
Le seul site qui vende des granulés de chêne en France est ici.
En cherchant votre fournisseur de sciure, vous devrez faire attention à l’essence d’arbre d’où provient la sciure. Tout les champignons ne poussent pas sur toutes les essences.
En général on conseil de choisir du bois de feuillus. Si vous n’avez que du résineux à disposition, ça n’est pas grave mais vous devrez choisir une souche de champignons adaptées.
Vous pouvez lire mon article « la vérité sur le bois de résineux » pour en savoir plus à ce sujet.
Supplémenter ou pas ?
Les producteurs commerciaux de champignons supplémentent souvent leur sciure avec d’autres végétaux ou minéraux. Ceci dans un soucis de productivité et de rendement.
La décision de le faire ou pas vous appartient.
Sachez que plus un substrat est riche en nutriment plus il est susceptible d’être colonisé par un organisme compériteur. Tout dépendra donc du niveau de stérilité de votre installation, particulièrement au moment de l’innoculation. Pour une culture en Monotub ou en collone, il est fortement déconseillé de supplémenter son substrat.
Par contre on peut augmenter le taux de mycélium à l’innoculation, ce qui remplace la supplémentation. Entre 10 et 20% du poids du substrat humide. Au lieu de 2 à 5 % lorsque l’on supplémente.
Si vous comptez produire des champignons commercialement et que vous ne cultivez pas votre mycélium, alors je ne vous conseille pas de suivre cette méthode. Elle reviendrait trop chère.
Pour ce qui est de l’origine de la supplémentation, elles sont infinis. J’utilise du son de blé, de la luzerne parfois du mais. On utilise aussi du marc de café avec la paille. J’ai déjà vu utiliser de l’huile ou bien des drêches de brassage.
Ensachage et humidification de la sciure de bois
Si vous choisissez la méthode sans supplémentation vous pouvez tout a fait envisager de cultiver en gaine comme pour les pleurotes sur paille. Attention à ne pas utiliser de gaines trop large. La sciure est plus fine que la paille et peu vite créer des zones compactées sans oxygènes.
Sinon il vous faudra choisir un sac résistant aux températures de pasteurisations.
N’importe quel sac en PP (polypropylène) fera l’affaire mais les sacs avec filtres fait pour la culture de champignons sont très pratique. Sinon rajoutez un filtre au bout du sac avec du polyfill et un serre flex (comme cela se fait beaucoup en Asie).
J’utilise des sacs XLS (5kg) mais les 3/14T (3kg) sont très bien également.
Pour l’humidification il y a deux techniques principales.
Soit vous mettez votre sciure dans chaque sac et vous rajoutez la quantité exacte d’eau dans chaque sacs.
Soit vous humidifiez toute votre sciure en dehors des sacs puis vous remplissez chaque sac un à un avec votre mélange.
Si vous humidifiez en dehors des sacs, vous pouvez utiliser une bétonnière pour mélanger le tout. Comme je l’explique dans cette vidéo.
Le taux d’humidité souvent conseillé pour la sciure est de 60% du poids total du substrat humide.
N’oubliez pas de vérifier le taux d’humidité d’origine de votre sciure. La sciure ou les copeaux contiennent toujours un peu d’humidité qu’il faudra prendre en compte pour rajouter la bonne quantité d’eau. Prenez un échantillon de sciure et pesez le. Étallez le sur une plaque allant au four et chauffer 2 à 4h à 100°C. Dès que la sciure est totalement sèche, pesez là à nouveau. La différence entre les deux pesé est la quantité d’eau qui se trouvait dans la sciure.
Pasteurisation à la vapeur des ballots de sciure de bois
La pasteurisation de votre sac de substrat de sciure peut se faire à la cocotte minute si vous faites un ou deux blocs. Ou bien à l’aide d’un générateur de vapeur (fait maison, ou un appareil pour papier peint) qui envoie de la vapeur dans un autre contenant.
Les gros producteurs envoie même parfois de la vapeur dans une pièce entière dédiés (un conteneur par exemple).
L’entre deux le plus accessible d’après moi serait le baril en métal.
Un baril en métal, un bruleur à gaz, une grille comme faux fond soutenu par deux parpaings, 20l d’eau et le tour est joué.
Voici un article plus détaillées pour fabriquer votre super pasteurisateur.
On peut aussi imaginer en fabriquer un électrique avec une résistance dans le fond, si vous travaillez en intérieur et que le gaz n’est pas une option.
Quelques soit le choix que vous ferez, le but reste le même. Soutenir une température de 90°C au coeur des blocs pendant 1 à 2 heures.
Si vous utilisez une cocotte minute alors 2 heures à 121°C (quand ça fait pshhht) suffisent.
Innoculation et incubation des sacs de substrat
Une fois l’étape de pasteurisation effectué, soyez patient! Vos blocs doivent refroidir en dessous de 30°C.
Si vous suivez la méthode non suplémenté, vous pouvez inoculer à l’air libre.
Sinon il vous faut un espace le plus stérile possible. Cela peu être une pièce bien nettoyé à l’alcool isopropylique (70°C). Soit une boite à air statique. Soit une pièce équipé d’un filtre à flux laminaire.
Amenez vos sacs dans la zone stérile.
Ouvrez les seulement dans cette zone, ainsi que le sac de mycélium.
Versez délicatement la même dose de mycélium dans chaque sacs.
Évitez de toucher l’intérieur du sac au maximum.
Refermez le sac avec des pinces, des trombones, du scotch ou un thermoschelleur.
Mélangez votre sacs pour répartir les grains de mycéliums.
Vos sacs de substrat sont fins prêts pour passer un certain temps en incubation. Entre 20 et 25 °C.
La durée varient d’une espèce à l’autre mais aussi de votre substrat et de sa supplémentation.
Au final seul vous êtes juge du moment où le substrat est fin prêt à passer en fructification.
Fructification des ballots de substrat de sciure de bois
Je ne vais pas détailler les paramètres de fructifications dans cet article. Surtout qu’ils varient d’une espèce à l’autre. Pour explorer les fiches de culture de chaque espèce, cliquez ici.
On peut quand même noter que la fructification est déclenchée par un « choc ». un changement de températures, d’humidité et/ou de composition de l’air. En général on veut exposer le mycélium à un environnement humide, pauvre en CO2 et un peu lumineux.
Une mini serre dans une boite en plastique est suffisante pour un bloc. Pour une dizaine de blocs environ une martha tent est parfaite. Sinon une tente de culture, une cave, un garage, un parking… Équipé d’un système de ventilation et d’humidification bien sur.
Si vous cultivez de manière amateur, vous pouvez très bien placer votre bloc dans votre cuisine et le vaporiser d’eau 3 ou 4 fois par jour.
Quant au sac de culture, ils peuvent être percé de pleins de manières différentes, ouvert sur le dessus ou même enlevé totalement comme pour le Shitake. À vous de voir selon l’espèces que vous cultivez.
Conclusion
J’espère que ce guide de culture de champignons sur sciure de bois vous à plu.
Je n’ai pas été exhaustif sur tout les points, car beaucoup d’informations diffères selon les espèces. Je vous laisse explorer les fiches de culture pour en apprendre plus sur chaqu’une d’elle.
À bientôt!
2 Responses