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Bienvenue à nouveau sur TAMAS champignons ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique tout ce que j'aurais aimé savoir avant de créer ma ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Cultiver des champignons en seau est une méthode répandue pour 2 raisons. Elle nécessite peu de matériel et surtout le matériel est réutilisable. Que vous soyez professionnels ou particuliers, vous pouvez utiliser cette méthode pour cultiver des champignons. Voici donc un guide complet pour réussir à cultiver vos champignons avec cette méthode.
Quels champignons sont cultivables en seau ?
Tout d’abord, il faut savoir que vous ne pourrez pas cultiver tous les champignons avec cette méthode. Le contenant, donc le seau, de par sa taille et sa construction va nous empêcher d’utiliser n’importe quels substrats et de faire fructifier le champignon de n’importe quelle façon.
Les champignons les plus communément cultivés en seau sont les pleurotes, car ils poussent facilement sur la paille. En effet, la dimension du seau fait qu’il vaut mieux utiliser un substrat composé de grosses particules, car le risque d’étouffer le mycélium existe. On peut tout de même envisager de faire un mélange avec de la sciure pour pouvoir cultiver des hydnes hérissons par exemple.
Par contre, les Shitake restent à proscrire, car ils poussent sur toute la surface du bloc. Alors qu’avec la technique du seau, les primordia vont apparaitre par les trous sur la surface.
Enfin, on peut envisager de cultiver des champignons qui poussent vers le haut (comme la pholiote du peuplier) en enlevant le couvercle du seau. Bien que je n’ai jamais testé.
Pour découvrir d’autres méthodes de culture de pleurote sur paille c’est par ici.
Préparer le matériel
Comme je le disais en introduction, c’est une technique qui nécessite peu de matériel.
- Un ou plusieurs seaux
- Bande microporeuse
- Alcool ou autre désinfectant
- Substrat (paille souvent)
- Mycélium
Le seau
Il vous faut un ou plusieurs seaux de 20 à 30 L. Il faut qu’il soit équipé d’un couvercle qui ferme hermétiquement.
À l’aide d’une perceuse avec un forêt de 8 ou 10 mm, vous allez percer des trous sur toute la surface. Les trous doivent être écartés de 15 à 20 cm et décalés à chaque ligne, ce qui forme un motif de losange sur toute la surface.
C’est tout, votre seau est prêt.
Plus tard, vous aurez besoin de bande microporeuse que vous pouvez vous procurer en pharmacie ou ici.
Le substrat
Le substrat que l’on va utiliser est souvent de la paille. Mais vous pouvez envisager d’autres matières comme les rafles de maïs, la canne à sucre, les cosses de tournesol… Le tout est que cette matière ne soit pas compacte et permette une bonne aération du substrat.
Il faut tout de même réduire votre matière à une taille de particule raisonnable. Pour la paille, cela veut dire qu’il faut la défibrer. En la passant dans un broyeur ou alors en passant la tondeuse par-dessus. Vous pouvez aussi vous procurer de la paille déjà défibrée en jardinerie.
Le mycélium
Procurez-vous du mycélium de qualité en explorant la liste de fournisseurs fiables.
Choisissez une espèce cultivable sur le substrat que vous allez utiliser.
Pour cette technique de culture en seau, il nous faut du mycélium sur grain, car c’est le grain qui va servir de supplémentation.
Pasteuriser la paille
Passons maintenant la pasteurisation de la paille. Il y a plusieurs façons de faire ici. À chaud ou à froid, plusieurs méthodes existent et je vais vous laisser les découvrir dans les articles suivants.
Pour rester le plus économique possible, je conseillerai de faire une pasteurisation froide par trempage dans une eau alcaline. Avec un ajout de chaux ou de cendre. Vous trempez votre substrat dans cette eau pendant 12 à 24h.
Lorsque c’est fait, égouttez correctement votre substrat. Pendant plusieurs heures s’il le faut.
Lardage du mycélium de champignons dans le seau
Nous voici à l’étape la plus intéressante (bien que la pousse soit aussi merveilleuse, mais plus passive).
Portez des gants désinfectés ou alors l’avez vous très bien les mains au savon pendant cette étape.
C’est ici que les risques de contamination sont élevés.
Vous pouvez réaliser cette étape à l’air libre dans une pièce ou à l’extérieur. Mais sachez que si vous le faites dans une pièce humide pleine de champignon ou à côté d’un tas de fumier, vos chances de réussite diminueront.
Prenez votre seau troué.
Nettoyez-le avec l’alcool ou votre solution désinfectante. L’intérieur, mais aussi l’extérieur, en n’oubliant aucun recoin. Réitérez l’opération deux fois.
Déposez une couche de substrat dans le fond du seau.
Prenez une poignée de mycélium et répartissez-la sur la paille, en formant une nouvelle couche.
Recommencez ainsi, en lasagne jusqu’en haut, en finissant par une couche de paille. Le taux de mycélium à utiliser est d’environ 10 à 20 % du poids du substrat humide que vous lardez.
Refermez le seau et placez de la bande microporeuse sur tout les trous
Votre seau est prêt pour partir en incubation.
Deux semaines à 20°C. Pendant cette période, interdiction d’ouvrir le seau pour jeter un coup d’œil. Vous ne pourrez savoir si l’opération a bien fonctionné au bout des deux semaines.
Mise en fructification du seau de champignons
Après les deux semaines, ouvrez votre seau. Toute la surface supérieure doit être blanche et cotonneuse. Si vous observez de la moisissure d’une autre couleur, une absence de mycélium ou une odeur pestilentielle, c’est malheureusement un échec et il faut recommencer.
Vous avez surement mal mené l’étape de la pasteurisation ou celle du lardage.
Si votre substrat et bien blanc, vous pouvez passer à la fructification.
Pour cela, rien de bien compliqué. Enlevez les bandes microporeuses des trous et placez votre seau dans votre espace de fructification.
Cela peut être une cave, une tente de culture ou autre. Un espace humide avec un bon renouvellement de l’air.
Si vous n’en avez pas et que vous avez seulement un ou deux seaux, vous pouvez les placer dans votre salon et asperger tous les trous d’eau avec un spray deux à trois fois par jour comme l’on ferait avec un kit de culture.
Après une semaine environ, les primordia apparaitront par les trous. En deux semaines (en tout cas pour le pleurote). Vous aurez de magnifiques champignons prêts à être cuisiné.
Conclusion
Bravo! Vous venez de terminer votre première culture de champignons en seau.
J’espère que ça vous a plu, si c’est le cas je vous invite à explorer le reste du blog. Il y a tellement à découvrir avec les champignons.
J’adore cette méthode pour sa simplicité et son accessibilité. Pour une culture amateur, c’est vraiment super. Pour les professionnels, c’est plus délicat, car il faut nettoyer les seaux quotidiennement et les risques de contaminations sont élevés. Néanmoins, c’est un choix écologique qui est justifié.
À bientôt sur le blog.
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