Bienvenue sur TAMAS CHAMPIGNONS ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment créer votre ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur TAMAS champignons ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique tout ce que j'aurais aimé savoir avant de créer ma ferme à champignons. Cliquez ici pour télécharger le guide gratuitement ! 🙂
Cet article est une transcription texte du podcast Myco Révolution disponible sur toutes les plateformes de streaming et sur ma chaîne YouTube.
Bienvenue sur MycoRevolution, un podcast qui va parler de myciculture, mais pas que. Je m’appelle Florent. C’est moi qui suis derrière le blog tamaschampignons.com ou la chaîne YouTube du même nom. Sur ce blog et cette chaîne YouTube, je partage ma vie de cultivateur de champignons. En Bourgogne, j’ai une petite ferme à champignons comestibles. Je vends plusieurs espèces sur les marchés, autour de chez moi, au restaurant. Et aujourd’hui, je lance ce podcast pour parler de ça, mais pas que de mon exploitation. Je vais plutôt partir à la rencontre d’autres myciculteurs pour avoir des retours d’expérience différents du mien, découvrir des techniques Autre. Et puis, en fait, ce podcast, j’aimerais bien qu’il ne parle pas que de myciculture, mais de tout ce qui entoure le champignon. C’est pour ça que j’ai décidé de l’appeler Myco Révolution, parce que pour moi. Aujourd’hui, il y a une petite révolution qui se fait autour du champignon dans le monde. On en prend de plus en plus conscience que c’est un organisme vivant qui a beaucoup plus d’importance dans la nature que ce qu’on pensait. Il y a bien sûr ce côté-là, en agriculture, qu’il faudrait le prendre plus en compte dans nos processus de culture, d’agronomie. Mais il y a aussi beaucoup d’applications dans la vie de tous les jours qui sont en train de fleurir un peu partout. C’est un peu à la rencontre de ces gens-là que j’aimerais aller En plus, il y a beaucoup d’artistes aussi qui utilisent le champignon de nos jours pour créer différentes sortes de projets. Ce podcast, il me permettrait d’aller à la rencontre de ces gens-là, de sortir un peu du cadre de ma chaîne YouTube où je parle vraiment que de myciculture. Et donc, avec ce podcast, je vais continuer à parler de myciculture, mais aussi d’autres sujets qui pourraient intéresser, je pense, un public plus large et qui fonctionneraient un peu mieux sous format audio. Donc, ce podcast, il va être disponible parfois qu’en podcast, quand ce sera intéressant que d’enregistrer l’audio comme cet épisode. Et puis, parfois, il sera en format audio et vidéo. Parce qu’à l’heure où j’enregistre ce premier épisode, j’ai déjà été visiter d’autres exploitations et c’est intéressant de filmer en même temps pour montrer leurs pratiques, leurs locaux et d’autres choses comme ça. Donc, les podcasts seront parfois disponibles qu’en audio, parfois disponibles en audio et en vidéo. Et si c’est le cas, vous pourrez les retrouver sur la chaîne YouTube, donc TAMAS Champignons, pour voir le format vidéo.
Dans ce premier épisode, je Je voulais vous parler de mon parcours, parce qu’on me pose souvent des questions sur comment je suis devenu myciculteur, champignonniste, on dit aussi, donc cultivateur de champignons. Je vais vous faire un petit résumé de mon parcours en tant que cultivateur de champignons, où j’en suis aujourd’hui, quels sont mes objectifs dans le futur. Moi, j’ai déménagé à la campagne il y a trois ans, donc vraiment un petit village de campagne, 50 habitants en Bourgogne à mi-chemin entre Dijon et Auxerre. En déménageant, j’ai voulu, en plus de ce changement de vie, parce que je suis passé de la ville à la campagne, faire un nouveau métier, un métier qui avait un rapport avec l’endroit où je vivais, donc avec la nature. J’ai d’abord cherché un peu dans le milieu agricole, bien sûr. Je me suis posé la question de quel métier m’attirerait plutôt à l’époque. J’ai pensé au maraîchage, à l’arboriculture, mais j’ai aussi réfléchi à la culture de champignons. À l’époque, je m’étais acheté un livre Un livre que je ne me rappelle pas le titre, mais c’était un livre sur les bases de la culture de champignons, en tout cas. Et en fait, au travers de ce livre, je me suis dit: Mais ça, ça pourrait être un métier. C’est bizarre qu’il n’y ait pas beaucoup de gens qui en parlent. Et ensuite, je me suis retrouvé à aller sur YouTube, principalement, mais le YouTube anglophone, où en fait, je me suis rendu compte qu’aux États-Unis, il y avait énormément de gens qui faisaient des petites fermes à champignons, donc des petites exploitations, pas forcément avec beaucoup de salariés, peut-être un ou deux, voire des personnes toutes seules. Et donc, à partir de là, je me suis dit: C’est peut-être ça que je devrais faire. Et surtout, le gros avantage que j’ai eu, c’est que dans la maison que je loue, à la campagne, il y avait une cave. Une cave qui me semblait adaptée pour faire du champignon. Donc c’est une cave voûtée, comme on a beaucoup en Bourgogne. Et donc j’ai fait quelques premiers tests de culture. Je me suis renseigné sur comment ça se passait, sur si c’était viable économiquement. Et en fait, la culture de champignons m’a beaucoup plu directement parce que c’est quelque chose qui est comme l’agriculture. Donc on va cultiver un aliment qui va se consommer. Mais il y a aussi toute une partie que moi, j’appelle un peu geek parce qu’il faut creuser des sujets différents. Il y a une partie de culture en laboratoire, si on fait son mycélium. Il y a une partie un peu plus d’ingénierie dans la construction du matériel. Tous ces trucs-là ensemble me plaisaient beaucoup. Plus je cultivais les champignons, plus ça m’intéressait. En plus de ça, il y a toute une partie champignons médicinaux, donc Reichi, Maitake, shiitake, tous ces champignons-là qui sont utilisés en Chine depuis très longtemps, sont hyper intéressants pour la santé, même si les recherches n’en sont qu’au début, en tout cas. Aussi, bien sûr, un des trucs principaux qui m’a fait me dire que ce serait pas mal comme métier dans l’agriculture culture, c’est que comme c’est de la culture hors sol, souvent, on est moins soumis aux difficultés du dérèglement climatique. Je trouvais ça pas mal pour le futur parce que l’agriculture est de plus en plus confronté à ce genre de difficulté. Et aussi avec une petite cave que j’avais, une petite surface.
D’après mes calculs à l’origine, je me disais que je pouvais me retirer un salaire de ça assez facilement et avec peu d’investissement, parce que la cave était déjà présente chez moi. Le matériel, j’ai juste mis de mes économies dedans pour pouvoir lancer l’exploitation. Et je n’en avais pas beaucoup d’économies. Quelques milliers d’euros, c’est tout. Et donc ça, ça me plaisait bien parce que je n’avais pas trop envie de faire un prêt directement, de chercher un terrain, parce que chercher des terres pour faire du de l’arrachage ou autre, ou même de l’élevage, ça prend du temps. Il faut faire des gros prêts pour acheter des terres, donc ça me plaisait un peu moins. Me voilà après un an à la campagne à vouloir lancer, même pas six mois après, à vouloir lancer mon exploitation. Au final, en passant des coups de fil à droite, à gauche, pour voir les démarches à faire, légalement, tout ça, je me suis retrouvé à parler avec la Chambre d’agriculture qui organisait un BPREA, donc un brevet pro de responsable d’entreprise agricole, qui est un peu le diplôme de base quand on veut se lancer dans l’agriculture et surtout celui que les gens font quand ils sont en reconversion et aussi pour pouvoir toucher les aides d’installation jeunes des JIA, la dotation jeunes agriculteurs. Quand on est en dessous de 40 ans, on peut toucher ces aides qui sont jusqu’à 50 000 €, je pense. Donc c’est conséquent et quand on achète un terrain, ça peut être très intéressant. Moi, je n’ai pas touché ces aides parce que c’était plus pratique pour moi pour commencer tout de suite Je reviendrai peut-être là-dessus un peu plus tard. Je vous parlerai de l’évolution de mon entreprise à la fin du podcast. Je me suis retrouvé inscrit dans un BPREA, donc ce n’était pas prévu à la base, mais je ne regrette pas du tout parce que le BPREA m’a permis de prendre le temps de faire maturer mon projet et surtout de faire beaucoup d’expérimentations chez moi toute l’année du BPREA. Donc, le BPREA, c’est quelque chose que je conseille souvent pour cette raison-là aussi parce que ça permet de rencontrer d’autres personnes qui sont dans ce genre de projet agricole, en fait, même si ce n’est pas 100% autour du champignon. Ça m’a permis d’avoir des bases de gestion comptable appliquées à l’entreprise agricole, de voir un peu les différents circuits de distribution qui étaient possibles, les contraintes. On construit vraiment un projet professionnel pendant cette formation. Moi, je conseille franchement de faire ce genre de choses avant de lancer un projet agricole. Après, ce n’est pas du tout obligatoire pour tout le monde. Vous pouvez aussi faire sans, mais dans tous les cas, je vous conseille de partir sur une bonne année de phase d’expérimentation quand on se lance dans la culture de champignons, surtout quand on fait son substrat. Quand on n’en fait pas, ça demande peut-être moins de temps, mais moi, je parle des gens qui font leur substrat, surtout sur ma chaîne YouTube et mon blog, parce que c’est ce que je fais et c’est le genre de culture de champignons que j’aime bien, donc de faire tout de A à Z. Je trouve que ça a un peu moins de sens quand on achète du substrat tout fait et qu’on le met juste en culture, même si c’est un travail aussi. Pour moi, je vois plus la culture de champignons dans une globalité plutôt que divisé par métier, comme on dit.
Donc, j’ai fait cette formation de récoltes et j’ai fini par monter un plan d’affaires, voir la rentabilité possible sur le long terme et tout. Et en septembre 2022, j’ai lancé l’exploitation dans le sens commercial du terme, c’est-à-dire que j’ai commencé à vendre mes champignons. J’ai commencé d’abord sur un marché, le marché de la ville juste à côté de chez moi. C’était très pratique pour pour tout simplement pouvoir écouler ma production qui était très irrégulière au début. Donc, j’allais sur le marché avec ce que j’avais et je le vendais aux gens. Après, plus tard, j’ai fini par développer ma vente au restaurant dans le coin. Et ça, c’est quelque chose que je trouve super, les restaurants, parce que déjà, ils sont très contents d’avoir des produits de qualité, des champignons de qualité comme je fais et comme toute personne peut faire. Si on fabrique son substrat, il n’y en a pas partout. Les restaurateurs sont souvent très contents d’en trouver. Ils valorisent bien le produit et puis ils prennent des quantités assez conséquentes. Moi, j’aime bien travailler avec les restaurants maintenant. Après, il faut avoir une production qui est assez régulière pour pouvoir leur fournir chaque semaine. Et ça, ce n’est pas forcément possible dès le début. Il y a toujours une phase de transition entre la production de test et la production à plus grande échelle où on va rencontrer des difficultés différentes.
J’ai commencé en septembre 2022, donc en septembre 2024, ça fera deux ans. Je produis quatre espèces, principalement, ce qui est beaucoup pour une petite cave comme la mienne. Donc j’ai une petite surface de 35 mètres carrés. C’est quand même pas mal d’espèces de champignons différentes, surtout que c’est compliqué d’avoir plusieurs espèces dans la même pièce parce qu’elles ont toutes besoin d’un climat légèrement différent même si c’est similaire. Donc je me débrouille parce que je préfère avoir plusieurs variétés plutôt que d’en faire qu’une seule. Mais je pense que niveau rentabilité, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. C’est clair que faire pousser que de la pleurote, peut-être que ce serait un peu mieux, mais je prendrais aussi moins de plaisir et j’aime bien avoir différentes espèces. Ces espèces, pour l’instant, c’est du pleurote pulmonaire, du hérisson, aussi connu sous le nom de crinière de lion, de la pholiote chestnut et des pleurotes de panicaut, une pleurote eryngii. Ça me permet d’avoir plusieurs espèces qui ont toutes leurs particularités de goût. Moi, je prends du plaisir à cultiver différentes espèces. Les restaurateurs sont contents, les clients aussi, ils aiment bien avoir de la diversité. Donc moi, ça me convient comme ça.
Je peux vous faire un petit aparté sur la production que je fais, même si vous pourrez en apprendre beaucoup sur le blog et la chaîne YouTube. Donc, je cultive des champignons lignivores, donc sur de la sciure de bois, moi. Ça pourrait être de la paille pour certaines espèces, mais il y en a certaines comme le hérisson qui poussent mieux que sur la sciure de bois. Cette sciure de bois, je la mets dans des ballons, je la pasteurise et je rajoute mon mycélium dedans. Ça part en incubation pendant plusieurs semaines. Ça dépend de l’espèce. Dès que les ballots sont colonisés par le mycélium, ils partent en fructification, dans la cave où ils se sont soumis à un climat souvent plus frais, avec beaucoup d’humidité, du renouvellement d’air, ce qui fait que les champignons finissent par sortir des ballots que j’ai préalablement troués et je les récolte. Je les récolte et je fonctionne comme ça avec un roulement constant chaque semaine où je fais les mêmes tâches chaque semaine de production. Toute l’année, il y a à peu près la même quantité de champignons qui poussent chaque semaine. Voilà, pour l’instant, je cultive ces quatre espèces-là. J’avais fait du shiitaké pendant un moment, mais avec l’espace que j’ai en salle d’incubation, pour l’instant, ce n’est plus possible parce que le shiitaké en incubation prend énormément de place parce qu’il incubent pendant huit semaines. Donc, pour l’instant, je n’en fais plus. Mais ça reviendra peut-être un jour quand je changerai de locaux parce que j’aimerais bien un jour avoir des locaux un peu plus adaptés, plus confortables pour pouvoir maintenir, pour rendre l’entreprise pérenne sur le long terme et aussi développer peut-être une gamme de champignons médicinaux sous forme de poudre, de compléments alimentaires. C’est ce qui m’intéressait le plus à l’origine, mais C’est une étape en plus de transformation, bien sûr, et tout développer en même temps dès le début, c’est compliqué. Il faut faire étape par étape. Je m’en suis vite rendu compte. Donc, je prends mon temps et on ce sera bien quand ce sera le moment.
Donc, parlons aussi d’argent. Moi, là, pour l’instant, je suis en deuxième année du coup, et j’arrive presque à me retirer un SMIC. Je pense qu’ En année 3, ce sera le cas. Je parle bien que de la production de champignons parce qu’avec les formations que je donne sur le côté, je me rémunère déjà au SMIC, en fait, Mon objectif est de me retirer un SMIC de la production de champignons en elle-même pour montrer que c’est une activité qui est viable pour n’importe qui qui pourrait Je suis sur le bon chemin. En année 3, je devrais y arriver. Je vous reparlerai de ça de toute façon sur ma chaîne YouTube, je pense. En année 3, ce n’est pas mal pour une entreprise agricole parce que souvent, quand on fait des business plans pour ce genre d’entreprise, on espère arriver à un SMIC en année 5. C’est comme ça que ça se passe en entreprise agricole. C’est ce qu’on demande quand on demande les aides. Il faut prouver que l’entreprise sera rentable en année 5. Si j’y arrive en année 3, je trouve que c’est déjà vraiment pas mal. Voilà pour la présentation de mon projet, de comment il a évolué depuis que j’ai lancé ça, comment j’y suis arrivé vers le champignon.
Et donc, en même temps que j’ai que j’ai construit cette entreprise, j’ai en même temps lancé un blog et une chaîne YouTube sur la culture de champignon parce que moi, j’ai beaucoup appris en regardant des chaînes YouTube de personnes qui sont aux États-Unis. Et je me suis dit: Ce serait quand même pas mal qu’il y ait ça aussi en France, des cultivateurs de champignons qui partagent leur vie quotidienne, pour un peu rendre ça plus simple et plus accessible à tous en France. Parce que moi, j’ai beaucoup, beaucoup cherché des infos pendant des heures et puis en français, il n’y avait pas grand-chose. Donc je me suis dit que ça pouvait être pas mal. Donc je passe beaucoup d’heures par semaine à monter des vidéos, à créer des articles sur certains sujets, sur la myciculture. Donc ça, ça me plaît aussi, mais ça me prend beaucoup d’heures par semaine. Donc, j’espère que que ça vous plaît aussi ce que je fais. Si vous ne connaissez pas mon travail, allez jeter un coup d’œil. Et avec ce podcast, ça fait un média en plus par lequel je peux communiquer un peu différent.
Je pense qu’on touche à la fin de l’épisode. Le prochain, je ne sais pas vraiment ce que ce sera, mais je pense que ce sera une interview que j’ai déjà filmée. Donc, ce sera en même temps en format podcast sur Myco Révolution, du coup, et aussi en format vidéo sur ma chaîne YouTube, TamasChampignons. Je vais faire à peu près, je pense, un par mois. Comme ça, je continue à un rythme de trois vidéos sur ma ferme par mois de culture de champignons purs. Et puis ensuite, un podcast un podcast par mois où je vais interviewer d’autres myciculteurs ou d’autres gens sur des sujets qui entourent les champignons.
C’est pour ça que je fais ce podcast, c’est pour pouvoir élargir un peu le sujet à d’autres sujets qui, pour moi, méritent de l’attention et sont assez cool autour du champignon. Si jamais vous avez des idées de sujets autour autour du champignon, des gens qui seraient, d’après vous, intéressants d’aller interviewer, n’hésitez pas à m’écrire. Mon adresse mail, c’est florent@tamaschampignon.com. Sur mon site, vous pouvez trouver un formulaire de contact. Sinon, en commentaire de ce podcast, ça peut aussi fonctionner. Je vous dis à très bientôt sur Myco Révolution. Merci d’avoir écouté ce podcast jusqu’au bout. Allez, salut.